Essai
Nouvelle parution
J. Castonguay-Bélanger, Les écarts de l'imagination. Pratiques et représentations de la science dans le roman au tournant des Lumières

J. Castonguay-Bélanger, Les écarts de l'imagination. Pratiques et représentations de la science dans le roman au tournant des Lumières

Publié le par Gabriel Marcoux-Chabot (Source : Site web de la maison d'édition)

CASTONGUAY-BÉLANGER, Joël, Les écarts de l'imagination. Pratiques et représentations de la science dans le roman au tournant des Lumières, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, coll. "Socius", 2008, 372 p.

  • ISBN 978-2-7606-2117-6
  • 31€

RÉSUMÉ

En 1775, à Paris, paraît un roman intitulé LePhilosophe sans prétention. L'auteur de ce « roman chimique » estLouis-Guillaume de La Folie, membre de l'Académie de Rouen etinterlocuteur de quelques-uns des principaux chimistes de son temps. Duroman au mémoire académique, il n'y a qu'un pas : monsieur de La Folie invite ses lecteurs à consulter à la fois sa fiction et ses textes savants pour y trouver les démonstrations de ses théories.

Sonattitude est exemplaire de celle de plusieurs romanciers etscientifiques de la fin de l'Ancien Régime. Pendant que certains seméfient des « écarts de l'imagination », d'autres, au contraire,croient que le roman a quelque chose de propre à dire sur les scienceset leur avancement. Ce sont les représentations proposées par les unset par les autres que met en lumière Joël Castonguay-Bélanger.

Qui sont ces romanciers et ces scientifiques ? On croise dans Les écarts de l'imaginationBuffon et Bernardin de Saint-Pierre, Lavoisier et le marquis de Sade,Condorcet et Rétif de La Bretonne, Lamarck et Casanova, sans oublierquelques savants fous et des charlatans comme Mesmer. Tous ces gens sesont passionnés pour le mouvement des marées, l'ascension des premiersballons et les théories de la reproduction. Entre boudoirs etlaboratoires, ils ont voulu comprendre l'attraction des corps, au sensnewtonien comme au sens libertin. Les « pyrogues aérostatiques » les intéressaient autant que les voyages au centre de la terre. Pour eux, un « amusement » pouvait être « physique » et « géométrique ».

Ilsont vécu à une époque, la fin du XVIIIe siècle, traversée derévolutions. Celles-ci ont été politiques, scientifiques, littéraires.Le moment était venu de les embrasser d'un seul regard.

Sommaire:

L'indésirable alliance de la science et des lettres
Usages du roman
Du boudoir au laboratoire
Voyages extraordinaires
Portraits de savants