Actualité
Appels à contributions
Interfaces franco-allemandes dans la culture populaire et les médias. Dispositifs de médiation interculturels et formes de perception de l’Autre.

Interfaces franco-allemandes dans la culture populaire et les médias. Dispositifs de médiation interculturels et formes de perception de l’Autre.

Interfaces franco-allemandes dans la culture populaire et les médias.
Dispositifs de médiation interculturels et formes de perception de l’Autre
.

Section dans le cadre du congrès des chercheurs en études francophones en Allemagne à Münster, 24.-27.09.2014

Vos propositions de communication sont bienvenues jusqu’au 31 janvier 2014 par courriel aux organsiateurs (demeulen@uni-trier.de, f.henke@mx.uni-saarland.dec.vatter@mx.uni-saarland.de)

Les images de l’Autre ne proviennent pas seulement des figures et des instances de médiation classiques, car les mass média font eux aussi partie des vecteurs centraux de transfert interculturel de la culture et du savoir. Ces « instances médiatrices non intentionnelles » (Umlauf/Colin) seront au centre de l’intérêt lors de notre section. Du fait qu’elles focalisent et transmettent souvent des formes culturelles populaires, elles peuvent être considérées comme agissant dans la largeur du champ culturel. De ce fait, elles ouvrent également des contextes et des espaces nouveaux à des processus de médiation interculturelle. Ceux-ci en sont souvent exclus par la notion de culture parfois exclusive des instances de médiation intentionnelles, mais laissent néanmoins des traces profondes dans la mémoire collective. Dans notre section, la continuité et les changements de ce genre de processus de médiation non intentionnels seront analysés dans une perspective diachronique. Les contributions individuelles peuvent prendre la forme d’études de cas qui présentent de processus de médiation interculturels à partir de produits médiatiques en les inscrivant dans des contextes historiques.

 

Des processus de médiation interculturelle non intentionnelle apparaissent par exemple dans les formes de culture populaire telles que :

  • La musiques populaire comme la chanson ou le « Schlager », qui décrivent de façon souvent  simpliste des lieux du désir et de fascination mais créent en même temps des connaissances et un savoir culturel sur l’Autre. Il est par exemple possible d’étudier des chanteuses et des chanteurs qui, comme France Gall, Frédéric Mey/Richard Mey ou Georges Moustaki, sont montés sur scène des deux côtés du Rhin et ont participé au transfert culturel par une œuvre parfois très adaptée au public concerné.
  • La télévision : les images de l’Autre ne proviennent pas seulement des journaux télévisés et des documentaires. La représentation d’Angela Merkel dans « les guignols de l’info » et dans des programmes de variété en général peut ici servir d’exemple.
  • Les long-métrages populaires : comme dans le cas de la chanson, il est possible de se pencher sur des acteurs (Romy Schneider, Pierre Brice) ou des films particuliers.
  • Des représentations populaires de l’Autre dans des livres non fictionnels (guides de voyage, livres de cuisine, littérature de conseil ?). A côté du journalisme traditionnel, des journalistes envoyés spéciaux publient souvent des livres sur leur expérience dans l’autre pays qui, au-delà du niveau idiosyncratique, génèrent, transmettent et perpétuent  des images de l’Autre (U. Wickert, C. Calle, P. Hugues).
  • La publicité, les magazines pour la jeunesse, les bandes dessinées ou les comédies musicales peuvent également faire l’objet d’une contribution, tout comme des propositions dans le domaine de la littérature populaire

 

Ces différents domaines offrent la possibilité d’aborder les questions suivantes à partir des contributions dans la section :

  • Quelles images de la France les mass médias transmettent-ils et vice versa ? Quelles évolutions peuvent être détectées à ce sujet à partir des années 1950.
  • A quel degré les images de l’Autre témoignent-elles de représentations stéréotypées ? Laissent-elles aussi la place à des processus de médiation interculturels de bases de savoir différentiées ?
  • Comment se comportent les discours souvent populaires des instances de médiation « non-intentionnelles » par rapport aux institutions et aux figures de  de médiation institutionnelles, qui clament implicitement ou explicitement une légitimité discursive.
  • Quel type d’interactions existe-t-il entre image de soi et image de l’Autre chez des personnages ou des institutions présents dans les deux pays ?
     

Pour toutes ces questions, l’essentiel est d’étudier de façon critique la validité heuristique de la notion de médiation élargie qui est à la base des études de cas et, le cas échéant, de l’opérationnaliser pour d’autres champs.

 

Organisateurs de la section :

Alex Demeulenaere (Universität Trier, demeulen@uni-trier.de)

Florian Henke (Universität des Saarlandes, f.henke@mx.uni-saarland.de)

Christoph Vatter (Universität des Saarlandes, c.vatter@mx.uni-saarland.de)