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Appels à contributions
Insoumises au XIXe siècle (revue XIX)

Insoumises au XIXe siècle (revue XIX)

Publié le par Emilien Sermier (Source : Grupo de Pesquisa Victor Hugo e o Século XIX)

Appel à contribution au numéro 4 de la revue en ligne XIX

Dossier : Insoumises au XIXe siècle

Si au XXe siècle les femmes se lancent à la confrontation, pour conquérir leur autonomie, au XIXe siècle elles doivent encore contourner le pouvoir masculin établi. Comment avoir une carrière intellectuelle dans le domaine des lettres, des arts ou des sciences, qui s’institutionnalisent ?

Comment traiter avec le poids de la religion quand celle-ci renvoie au pouvoir patriarcal et impose l’infaillibilité pontificale ? Majoritairement recluses au foyer et destinées presque exclusivement au mariage et à la maternité, comment avoir une formation professionnelle ? Comment agir dans la société quand la pensée ouvrière et syndicale ne fait pas de place aux femmes ?

Comment surmonter les effets d’une éducation non-mixte, qui écarte la femme de la vie publique et de son contexte social sous prétexte de la protéger ? Comment survivre si l’on est une femme solitaire, entourée par le mépris des autres pour sa condition – soit comme veuve, orpheline, mère célibataire, bonne ou prostituée ?

À l’époque, l’image de l’homme reste encore le symbole de l’énergie, de l’activité, de la création, tandis que la femme incarne la faiblesse, la passivité et la procréation. Le génie n’a certainement pas de genre, mais les femmes du XIXe, dans les sociétés les plus diverses, étaient majoritairement frappées de l’ostracisme ou forcée au dilettantisme.

Contourner les obstacles et les nombreuses pratiques discriminatoires pour se faire entendre a été leur combat au long du siècle. Des femmes qui se détournaient de leur condition, des femmes d’exception dans plusieurs domaines comme des femmes ordinaires se sont fait remarquer en prenant part à toutes sortes de mouvements et ont revendiqué par divers moyens leur droit et leur place.

Le théâtre, la poésie, la peinture étaient des chemins plus accessibles que les sciences, avant Marie Curie. Mary Shelley ou George Sand ont bénéficié d’une reconnaissance exceptionnelle, aussi bien que Florence Nightingale et Chiquinha Gonzaga. Mais Louise Michel n’aura pas la carrière politique qu’elle méritait, comme Camille Claudel verra sa génialité rejetée – parmi beaucoup d’autres exemples.

Ce numéro de la Revue XIX est dédié aux stratégies féminines pour contourner tous les obstacles imposés par les sociétés de l’époque. Également, les profils des femmes singulières et d’exception, dans les domaines les plus diverses, ont beaucoup d’intérêt. On n’entend pas que le XIXème siècle commence et finisse au « zéro/zéro », mais qu’il se prolonge entre les deux grands événements qui ont marqué la période : la Révolution Française et la 1ère Guerre Mondiale.

Les rubriques ‘Essais’ et ‘Traduction’ verseront sur le XIXe siècle en général.

 

Les communications doivent être envoyées avant le 31 Mai par le site : http://periodicos.unb.br/index.php/revistaXIX/index
ou par mél : revista19.unb@gmail.com.