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(In)déchiffrables futurs. Sciences et image des sciences dans le récit bref dans l’espace européen et au-delà (Toulouse)

(In)déchiffrables futurs. Sciences et image des sciences dans le récit bref dans l’espace européen et au-delà (Toulouse)

Publié le par Marc Escola (Source : Yves Iehl)

In)déchiffrables futurs. Sciences et image des sciences dans le récit bref dans l’espace européen et au-delà

Journée d’Étude du séminaire de l’IRPALL « Fictions de mondes possibles »
(Sciences, science-fiction, utopies et Histoire dans le récit bref)

Vendredi 29 mai 2015

Maison de la Recherche, salle D 30


 

« Que rêvera l’indéchiffrable futur ? » ce vers de Borgès pourrait servir d’épigraphe à toute réflexion sur la littérature d’anticipation ; et il ne suffirait pas de répondre, en songeant à Philip K. Dick : il rêvera de moutons électriques. La littérature s’est surtout intéressée aux sciences dans le sillage des découvertes des XIXe et XXe siècles. Les territoires scientifiques se sont ainsi souvent prêtés au survol et à l’exemplification par l’imagination, de même qu’ils invitent aux « expériences de pensée », aux réflexions philosophiques et critiques sur l’évolution d’une civilisation dominée par la technique. Les fictions qui touchent à ces territoires, tantôt orientées vers le positivisme et la vulgarisation, tantôt vers l’utopie ou l’uchronie, jouent fréquemment avec le rêve, l’aventure, le paradoxe et réinventent des mondes.

L’enjeu de la journée d’étude de mai 2015 sera d’explorer certaines des orientations que la thématique scientifique a imprimées au récit bref, au carrefour de la littérature traditionnelle et de la littérature de science-fiction ou d’anticipation, à travers les catégories de l’utopie, de la dystopie ou de l’uchronie.

On pourra par exemple s’interroger sur la spécificité de ces orientations dans les diverses aires géo-linguistiques de l’espace culturel européen, ainsi que sur les relations qu’elles entretiennent entre elles ou, modèle dominant dans ce domaine à partir des années 1920, sur leur rapport avec les tendances de la littérature américaine d’anticipation. On pourra également envisager ensemble les « mondes possibles » de deux ou plusieurs écrivains, afin de dégager les caractéristiques de leurs « biotopes » (linguistique et poétique) respectifs.

La période retenue étant celle des XXe et XXIe siècles, on pourra se demander quelles années ont été les plus fécondes et en quelle mesure les rythmes de l’histoire littéraire ont été, dans ce domaine précis, influencés par les grands bouleversements politiques et par les avancées scientifiques majeures.

Les répercussions que cette orientation particulière du récit bref peut avoir, au plan de son écriture, sur tout ce qui constitue son économie interne (catégories formelles, structures, …), pourront être également envisagées. La question de l’inventivité potentielle de ce type de narration au plan linguistique ne manquera pas de se poser : l’innovation scientifique et technique induit-elle un phénomène analogue de renouvellement au plan de la fiction et du langage ? Plus généralement, il conviendra de s’interroger quant aux liens que les dimensions fictionnelle, poétique et linguistique établissent entre elles dans ce type de récit bref.

 

Les communications de cette journée d’étude feront l’objet d’une publication en 2016.

 

Les propositions de communication, d’une page, accompagnée d’une brève notice biographique, sont à expédier à Yves Iehl (iehl.yves@free.fr) avant le 20 avril 2015.

 

 Organisateurs :

Yves Iehl, Université Toulouse 2 (iehl.yves@free.fr)

Jean Nimis, Université Toulouse 2 (jean.nimis@univ-tlse2.fr)