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In principio fuit interpres : la traduction en tant que genèse et palingénésie de la littérature

In principio fuit interpres : la traduction en tant que genèse et palingénésie de la littérature

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Paola Cattani)

TICONTRE. TEORIA TESTO TRADUZIONE, n. 3 - mars 2015. 

Section monographique : «In principio fuit interpres : la traduction en tant que genèse et palingénésie de la littérature», sous la direction de Paola Cattani, Matteo Fadini et Federico Saviotti

È noto che all’inizio di nuove tradizioni di lingua scritta e letteraria, fin dove possiamo spingere lo sguardo, sta molto spesso la traduzione : sicché al vulgato superbo motto idealistico in principio fuit poëta vien fatto di contrapporre oggi l’umile realtà che in principio fuit interpres, il che significa negare nella storia l’assolutezza o autoctonia di ogni cominciamento.

Gianfranco Folena, Volgarizzare e tradurre, Torino, Einaudi, 19942

La traduction a joué un rôle crucial dans la naissance et le développement des principales littératures de l’Europe occidentale. Tantôt, comme c’est le cas pour la littérature latine de l’Odusia de Livius Andronicus, la traduction d’un chef-d’œuvre appartenant à une culture littéraire majeure, se fait acte fondateur d’une littérature nouvelle, entre émulation du texte d’origine et hybridation linguistique et culturelle. Tantôt, comme il arrive souvent au Moyen Âge, la production littéraire s’appuie sur les traductions, plus ou moins directes, plus ou moins réadaptées, de textes anciens et contemporains, dont l’autorité émane avant tout du prestige des langues et des littératures d’origine, soient-elles le latin, l’arabe ou le grec. Et encore, à l’époque moderne, la traduction a souvent représenté le moyen qui a permis la circulation des idées, à travers l’Europe tout comme entre l’Europe et l’Amérique, en favorisant la diffusion des nouveautés littéraires mais aussi philosophiques et sociales entre centres et périphéries : c’est le cas des échanges transnationaux à l’époque des Lumières, de la naissance des divers romantismes nationaux au XIXe siècle, ou encore, au XXe siècle, de l’influence entre autres de la littérature américaine sur le Néoréalisme italien. Par ailleurs, la traduction de certains ouvrages cruciaux pour l’histoire des idées, de la Bible à Nietzsche, a pu influencer profondément les milieux littéraires où la réception du texte originaire était impossible ou difficile. Cette importance de la traduction a été reconnue et mise en valeur, dans ses si- gnifications politiques mêmes, notamment au cours du XIXe et du XXe siècles : pour ce qui concerne les études littéraires, par exemple dans le débat français du début du XXe siècle autour du classicisme et du nationalisme ; dans un cadre politique et institutionnel, par exemple par les efforts de la Société des Nations, qui entre les deux guerres lance un projet de classement et archivage des traductions, dans l’espoir de contribuer ainsi à freiner les nationalismes montants par le biais des échanges littéraires et culturels.

A partir des exemples (ceux mentionnés ainsi que d’autres éventuels) qui montrent comment la traduction a pu fonder, appuyer ou revivifier une littérature autre, nous envisageons d’un côté l’étude approfondie de cas d’espèce, de l’autre la recherche de constantes susceptibles de mettre en lumière le rôle de la traduction dans l’histoire de la littérature occidentale, des origines à la contemporanéité. Sont souhaitées des contributions étudiant des cas spécifiques, ainsi que des analyses diachroniques et diatopiques portant sur les divers éléments concernés (œuvres de départ, agents culturels, typologie des textes d’arrivée). Les cultures et les littératures « autres » (slave, indienne, japonaise, etc.) pourront faire également l’objet d’une recherche, pour vérifier si et comment le paradigme interprétatif proposé peut être appliqué aussi à d’autres cultures. Les approches de théorie de la traduction ne seront au contraire pas prises en compte : la littérature, dans ses aspect multiples, devra demeurer au centre de la réflexion.

Nous signalons ici à titre d’exemple et en dehors de toute exhaustivité, quelques approches possibles pour l’étude des rapports entre traduction et littérature :

  • La traduction en tant qu’acte fondateur ou novateur d’une littérature, entre continuité et rupture, tradition et création.

  • Traduction, adaptation et réécriture du texte littéraire: les aspects linguistiques, rhétoriques et poétiques.

  • L’influence de la traduction des œuvres classiques non littéraires dans le système littéraire (par ex. La Bible, les textes philosophiques et scientifiques, etc.).

  • Traduction et nationalisme littéraire : le débat sur la traduction au fil de l’histoire lit- téraire, et notamment les polémiques entre les défenseurs de l’idée de littérature natio- nale, et les défenseurs d’une approche comparatiste.

  • Tradition manuscrite et/ou diffusion des imprimés: le rôle littéraire (et culturel) joué par les ouvrages traduits, selon les modalités de leur production, circulation et réception.

  • Traduction et langue littéraire, entre renouveau, conservation et hybridation.

  • Le traducteur en tant qu’interprète et critique : morphologie, histoire et métamorphose d’un médiateur culturel.

  • “Avere una tradizione è meno che nulla, è soltanto cercandola che si può viverla” (Cesare Pavese, Prefazione, in Herman Melville, Moby Dick o la Balena, Milano, Adelphi, 1994) : comment le rapport entre traduction et tradition évolue-t-il dans les époques de crise ?

  • Le conditionnement exercé par les politiques éditoriales sur les choix des traducteurs, sur la perception des littératures étrangères et sur le développement de la tradition littéraire autochtone.

    Les articles pourront être écrits en italien, français, espagnol ou anglais. Ceux qui sont intéressés pourront envoyer un abstract (300 mots maximum), accompagné d’une notice bio- bibliographique (150 mots maximum), à l’adresse tradizione@ticontre.org avant le 15 mai 2014. Les auteurs des articles retenus seront contactés avant le 15 juin 2014. Les articles devront parvenir avant le 30 octobre 2014 et ils seront soumis à peer review. Pour tout renseignement ou question, veuillez écrire à tradizione@ticontre.org.

    Section monographique « Ticontre. Teoria Testo Traduzione » n. 3 (mars 2015) «In principio fuit interpres : la traduction en tant que genèse et palingénésie de la littérature», sous la direction de Paola Cattani, Matteo Fadini, Federico Saviotti

    Pour envoyer des propositions, ou demander des renseignements : tradizione@ticontre.org Langues : italien, anglais, français, espagnol
    Extension des articles : 50000 signes maximum, espaces inclus
    Abstract : 300 mots

    Notice biobibliographique : 150 mots
    Envoi des propositions (abstract et notice bio-bibliographique) : avant le 15 mai 2014 Notification de l’acceptation des propositions : avant le 15 juin 2014
    Envoi des articles définitifs : avant le 30 octobre 2014
    Publication du numéro de la revue : mars 2015
    Peer review : oui. 

"In principio fuit interpres: La traduzione come genesi e palingenesi della letteratura»

a cura di Paola Cattani, Matteo Fadini e Federico Saviotti

È noto che all’inizio di nuove tradizioni di lingua scritta e letteraria, fin dove possiamo spingere lo sguardo, sta molto spesso la traduzione: sicché al vulgato superbo motto idealistico in principio fuit poëta vien fatto di contrapporre oggi l’umile realtà che in principio fuit interpres, il che signi- fica negare nella storia l’assolutezza o autoctonia di ogni cominciamento.

Gianfranco Folena, Volgarizzare e tradurre, Torino, Einaudi, 19942

La traduzione ha avuto storicamente un ruolo cruciale nella nascita e nello sviluppo delle principali letterature dell’Europa occidentale. Talvolta, come a Roma con l’Odusia di Livio Andronico, la traduzione dell’opera capostipite di una grande cultura letteraria viene emble- maticamente a svolgere una funzione fondativa nei confronti di una nuova letteratura, giocando tra emulazione dell’ipertesto e ibridazione linguistica e culturale. Oppure, come nel Medioevo, buona parte della produzione letteraria è originata dalla traduzione, più o meno diretta, più o meno reinterpretata e riadattata, di testi antichi e contemporanei, la cui autorità risiede innanzitutto nel fatto di essere espressione di una lingua più antica e prestigiosa, sia essa il latino, l’arabo o il greco. Nell’età moderna poi la traduzione è spesso stata il veicolo grazie al quale le idee hanno potuto circolare attraverso l’Europa (così come tra le due sponde dell’Atlantico), permettendo agli ambienti meno vivaci di emanciparsi e di partecipare alla costruzione non soltanto di una nuova letteratura ma anche di una nuova visione dell’uomo e della società: si pensi, ad esempio, agli scambi intellettuali tra le diverse nazioni durante il Rinascimento e all’epoca dei Lumi, allo sviluppo dei vari romanticismi nell’Ottocento, o nel Novecento all’influenza della letteratura americana sul Neorealismo italiano. D’altra parte, le traduzioni di alcune opere riconosciute come fondanti per la storia del pensiero, dalla Bibbia a Nietzsche, hanno potuto influenzare in profondità un intero ambiente letterario in cui la fruizione del testo originale risultasse ardua o impossibile. Tale valore della traduzione è stato riconosciuto e valorizzato nei suoi significati anche politici in particolare tra Ottocento e Novecento, sia in ambito accademico, ad esempio nel dibattito francese di inizio Novecento su classicismo e nazionalismo, sia in un contesto più propriamente politico e istituzionale, ad esempio con l’esperimento dell’archivio delle traduzioni promosso dalla Società delle Nazioni tra le due guerre e volto ad arginare i nazionalismi attraverso la condivisione letteraria e culturale.

A partire da questi ed altri esempi di come le traduzioni abbiano saputo fondare, irrigare o rivivificare una letteratura altra, ci si propone di studiare analiticamente singoli casi significativi e riflettere sulla possibilità di individuare delle costanti comuni capaci di descrivere e valorizzare il ruolo della traduzione nella storia della letteratura occidentale, dalle sue origini fino alla contemporaneità, tanto attraverso lo studio di esempi concreti, quanto mediante l’analisi diacronica e diatopica degli elementi coinvolti (opere di partenza, agenti culturali, tipologia dei testi di arrivo). Le culture e le letterature “altre” potranno essere parimenti oggetto di indagine, consentendo di verificare l’applicabilità del paradigma interpretativo proposto ad esperienze culturali differenti. Si eviteranno, invece, le trattazioni di teoria della traduzione: il centro focale della riflessione proposta vuole infatti essere, in ogni suo aspetto, la letteratura.

Si elencano, di seguito, a titolo puramente esemplificativo e senza pretese di esaustività, alcuni dei punti di vista secondo cui potrebbe essere esplorato in particolare il tema del rapporto fra traduzione e letteratura, mediante la disamina di casi circoscritti oppure analisi di più lunga durata.

  • Traduzione come atto fondativo o innovativo di una letteratura, tra continuità e rottura, tradizione e creazione.

  • Traduzione, adattamento, riscrittura del testo letterario: aspetti linguistici, retorici, poetici.

  • L’influenza della traduzione dei classici non letterari (la Bibbia, le opere filosofiche e scientifiche, ecc.) nel sistema letterario.

  • Traduzione e nazionalismo letterario: il dibattito sulla traduzione nella storia letteraria, e in particolare le polemiche tra difensori della letteratura nazionale e fautori di un approccio comparatista.

  • Tradizione manoscritta e/o diffusione a stampa: funzione letteraria (e culturale) delle opere tradotte, secondo le modalità della loro produzione, circolazione e ricezione.

  • Traduzione e lingua letteraria, tra rinnovamento, resistenza, contaminazione.

  • Il traduttore come interprete e critico: morfologia, storia e metamorfosi di un mediatore culturale.

  • “Avere una tradizione è meno che nulla, è soltanto cercandola che si può viverla”(Cesare Pavese, Prefazione, in Herman Melville, Moby Dick o la Balena, Milano, Adelphi, 1994): come muta il rapporto tra tradizione e traduzione nelle epoche di crisi?

  • Peso e funzione delle politiche editoriali sulle scelte dei traduttori, sulla percezione delle letterature straniere e sugli sviluppi della tradizione letteraria autoctona.

    Si accettano proposte di contributi in italiano, francese, spagnolo e inglese. Chi fosse interessato a partecipare è pregato di inviare un abstract di 300 parole circa, accompagnandolo con una nota biobibliografica separata (massimo 150 parole), a tradizione@ticontre.org entro e non oltre il 15 maggio 2014. L’esito della selezione verrà comunicato entro il 15 giugno 2014. I contributi selezionati dovranno essere consegnati entro il 30 ottobre 2014 e saranno sottoposti a peer review.

    Per informazioni o chiarimenti contattare i curatori all’indirizzo tradizione@ticontre.org. 

    Per invio delle proposte, informazioni e chiarimenti: tradizione@ticontre.org Lingua: italiano, inglese, francese, spagnolo
    Lunghezza massima dei contributi: 50.000 battute spazi inclusi
    Abstract: 300 parole

    Profilo bio-bibliografico: 150 parole
    Invio proposte di pubblicazione (abstract e profilo bio-bibliografico): 15 maggio 2014 Comunicazione di accettazione delle proposte: 15 giugno 2014
    Invio testo definitivo del contributo: 30 ottobre 2014
    Pubblicazione del fascicolo: marzo 2015
    Peer review: sì

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