Imitation et Invention au Siècle des Lumières / Imitation and Invention in the Eighteenth Century
« Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques. » (André Chénier, L'Invention, 1788)
En vue de la tenue des prochaines rencontres de la Société canadienne d'étude du dix-huitième siècle (SCEDHS : http://www.c18.org/scedhs-csecs/index.html), qui se tiendront du mercredi 19 au 22 octobre 2005 à Trois-Rivières (Québec), les professeurs Marc André Bernier (Département de français, Université du Québec à Trois-Rivières) et Suzanne Foisy (Département de philosophie, UQTR) vous invitent à proposer vos communications et séances thématiques autour de la problématique Imitation et invention au Siècle des Lumières. Cependant, comme le veut la tradition de la SCEDHS, tout participant peut proposer une communication en lien avec ses recherches en cours.
Résumé de l'énoncé de problématique
(Pour une présentation plus détaillée, référez-vous au site du colloque : http://www.uqtr.ca/dfra/congres2005)
La Querelle des Anciens et des Modernes témoigne de l'intérêt que le XVIIIe siècle a porté à la comparaison du passé et du présent. Pendant tout le siècle, la vitalité inventive a procédé d'interrogations multiples sur les différentes formes de délimitation et d'articulation entre le passé et le présent, entre des modèles anciens à imiter et une culture nouvelle à inventer. Afin de mieux cerner cette vitalité, la recherche actuelle cherche à se dégager des découpages traditionnels et institutionnels de l'histoire. « Mon imitation n'est point un esclavage », écrivait déjà Jean de La Fontaine. Héritière de la Poétique d'Aristote, la mimèsis s'inscrit à l'intérieur d'un réseau sémantique complexe, qui révèle qu'imiter, ce n'est pas copier, mais bien remanier et reprendre, refaire et renouveler. Au XVIIIe siècle, l'imitation nourrit l'invention et nous invite à concevoir de manière mouvante et active les lieux d'origine et d'inscription des concepts, des oeuvres et des découvertes, autant dans le domaine littéraire qu'en philosophie, en histoire et en sciences naturelles.
Les propositions de communications et de séances thématiques de 250 à 300 mots seront envoyées à Marc André Bernier (Marc-Andre_Bernier@uqtr.ca).