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Imaginaire(s), représentation(s) en sciences humaines et sociales - 3e journée des doctorants du PRSH

Imaginaire(s), représentation(s) en sciences humaines et sociales - 3e journée des doctorants du PRSH

Publié le par Université de Lausanne (Source : Gabrielle Grandcamp)

3e journée des doctorants du PRSH

20 octobre 2016

-  Université du Havre -

-  salle de réunion du PRSH -

 

jdd.prsh@listes.univ-lehavre.fr


 

Imaginaire(s), représentation(s)

en sciences humaines et sociales


 

Depuis deux ans, la journée des doctorants est un moment fort de l’animation scientifique des Sciences Humaines et sociales à l’Université du Havre. Elle acquiert progressivement une identité singulière : elle se conçoit comme une journée de partages, d’échanges d’expériences, de dialogues fructueux centrés autour de la vie et des recherches des doctorants, mais elle s’ouvre également au dialogue avec la création artistique. De plus, cette journée est  l’occasion d’un vaste échange interdisciplinaire visant à enrichir nos points de vue individuels, à discuter de nos questionnements les plus concrets comme de nos difficultés méthodologiques ou conceptuelles. Cette rencontre est enfin une occasion de se former à l’exercice de la communication scientifique devant des pairs, étudiants et enseignants-chercheurs.

Forte de son succès, cette journée élargit son horizon et s’ouvre cette année aux propositions des doctorants d’autres universités.


Imaginaire(s), représentation(s)

« J'appelle images, d'abord les ombres, ensuite les reflets qu'on voit dans les eaux ou à la surface des corps opaques, polis et brillants, et toutes les représentations de ce genre », suggérait Platon dans la République. Réunis autour du sème de l’image, l’imaginaire et les représentations interrogent en effet notre rapport à la réalité : mouvants, fugaces, évanescents, ils témoignent de la difficulté avec laquelle l’être humain dialogue avec son monde intérieur et par celui-ci, avec l’Univers. Ces deux termes diffèrent également : quand la représentation puise dans le réel, l’imaginaire, quant à lui, va jusqu’à voisiner avec la fantaisie, l’inconscient, le fantasme, et suscite le soupçon. Les deux termes entretiennent également des relations complexes : l’imaginaire se constitue de représentations, d’images multiples, et réciproquement, la représentation se nourrit de  l’imaginaire.

Ce sujet est de ceux qui sont particulièrement fédérateurs pour les chercheurs. L’imaginaire et ses représentations constituent, de manière directe ou non, des objets d’étude pour toutes les sciences humaines, qui les investissent de sens particuliers : on parle d’imaginaire social ou littéraire, de représentations collectives et individuelles... Et pourquoi ne pas parler d’imaginaires ou de représentations juridiques, pour ainsi élargir le champ de nos investigations ? De fait, les représentations du marché , les conventions constitutives, les anticipations influent sans cesse sur le fonctionnement de l'économie ; en droit, l'imaginaire, l'imagination et les représentations influencent en profondeur l'évolution des théories, des normes, des lois.

Ces interrogations constituent le point de départ de notre réflexion et pourraient, au cours de cette journée, nous emmener sur les terres lointaines de l’imaginaire.

Ainsi, comment nos représentations, nos imaginaires (à propos d’un sujet, d’un concept) guident-ils la construction de nos objets d’étude dans le parcours de thèse ? Comment ces mots, et les expressions qu’ils induisent, interfèrent-ils dans notre approche méthodologique ? En outre, comment les représentations d’autrui (d’une école de pensée, d’un auteur, d’un groupe social…) orientent-ils nos travaux de recherche ? L’imaginaire ainsi construit autour d’un objet d’étude est-il un outil à la recherche ou peut-il devenir un obstacle, occultant la réalité ?

Comme les années précédentes, ce thème est à entrevoir avant tout comme un point de départ pour la réflexion, et non comme une prescription. Les communications, qui visent à présenter un aspect particulier de votre thèse, pourront donc jouer sur tout le spectre de ses significations, en explorant un ou plusieurs de ces questionnements thématiques :

 

- Aspect terminologique

Quelles significations particulières imaginaire(s)et représentation(s) revêtent-ils dans votre domaine de recherche ? En quoi cela influence-t-il l’approche de votre sujet ?

 

- L’imaginaire, la représentation comme objet d’étude dans votre sujet de thèse

L’imaginaire d’un groupe social sur un sujet précis, autour d’un objet d’étude précis, peut susciter des questionnements fondamentaux au sein de notre sujet d’étude.

 

- Imaginaire(s) et représentation(s) comme outil ou bien, au contraire, comme obstacle méthodologique

Comment un concept peut-il jeter un jour nouveau sur votre objet d’étude ? Comment au contraire, pourrait-il ou a-t-il pu vous induire en erreur ?

 

- Place de l’/des imaginaire(s) et d’une (des) représentation(s) vis-à-vis du parcours du doctorant

Certaines disciplines se sont récemment emparées du doctorat comme d’un sujet d’étude à part entière. Le parcours de thèse constitue, pour ses aspirants, une nébuleuse pleine d’espoir et pour les docteurs, un souvenir nostalgique ; sa fin, parfois, est un soulagement. Parce qu’il forme l’achèvement du cursus universitaire, le doctorat est en effet le support de représentations diverses, voire contradictoires.

 

Les propositions de communication, de 500 à 600 mots, sont à envoyer au comité organisateur jusqu’au 30 juin 2016 à l’adresse suivante : jdd.prsh@listes.univ-lehavre.fr. Elles devront faire figurer en préambule une courte biographie (comprenant vos nom, prénom, adresse email, laboratoire, champ disciplinaire et université d’origine).