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Imaginaires de la Terreur : enjeux comparatistes

Imaginaires de la Terreur : enjeux comparatistes

Publié le par Matthieu Vernet (Source : frederique leichter)

Journée d'études "Les Imaginaires de la Terreur : enjeux comparatistes"

8 avril 2001, 9h 40

Université Paris Ouest Nanterre, 200 av de la République, 92100 Nanterre, RER Nanterre Université

sur le campus : bâtiment B, salle des conférences

Présentation "Les imaginaires de la Terreur. Enjeux comparatistes : littérature, histoire et sciences politiques."


La référence implicite au titre du livre de Daniel Arasse (La Guillotine ou l'imaginaire de la Terreur) indique à la fois l'esprit dans lequel s'inscrit cette recherche et les élargissements qu'elle espère opérer. La Terreur dont il est question inclut le moment jacobin mais ne s'y limite pas : la réflexion s'étendra à la Terreur soviétique, sans préjudice d'autres extensions historiques – en amont ou en aval. L'un des enjeux est précisément d'examiner la pertinence d'une catégorie qui fait parfois débat, en ce qu'elle fait fond à la fois sur un dispositif juridico-politique (coercition, violence de masse) et une phénoménologie des émotions collectives et individuelles (la peur, l'effroi), en ce qu'elle fut tantôt le nom d'un mode d'exercice du pouvoir revendiqué par ses exécutants (« la Terreur à l'ordre du jour »), tantôt la caractérisation infamante (au regard des normes démocratiques) de régimes tyranniques (Terreur stalinienne, nazie, khmère), tantôt encore la qualification polémique d'actions violentes destinées à déstabiliser les pouvoirs en place (« Terreur » au sens de « terrorisme »). Quoi de commun à ces différents usages ? Quel continuum sémantique et politique ? Mais aussi quels infléchissements, évolutions, ruptures, variantes (culturelles, politiques, esthétiques) se laissent percevoir entre ces différents âges ou avatars de la Terreur ? Et quel rôle spécifique tiennent l'art et la littérature dans la constitution d'une mémoire ou des représentations de la Terreur ?

En tant qu'elle met en jeu à la fois une histoire et des images, les faits et leurs interprétations, la Terreur implique une approche résolument pluridisciplinaire au croisement de l'histoire, des sciences politiques, de la littérature et de l'art.


Programme  Les imaginaires de la Terreur. Vendredi 8 avril, bâtiment B.


9h40 : ouverture de la journée
10 h : Gérard Gengembre (U. de Caen) - « La Terreur en fiction : l'exemple du roman contre-révolutionnaire »
10h45 : Antoine de Bacque  (U. de Paris-Ouest) - “les représentations de Robespierre à l'écran”

14h : Luba Jurgenson (U. de Paris-IV)  - “Terreur et propagande : visibilité et invisibilité des pratiques répressives”
14h45 : Annie Epelboin (U. de Paris VIII)  -“Terreur et mémoire en URSS”

15h30 : Jean-Pierre Morel (U. de Paris-III)  - Brecht et Heiner Müller : de La décision (1930) à Mauser (1970)
16h15 : Catherine Coquio (U. de Paris-VIII) - "L'effroi d'écrire l'anéantissement : Zabel Essayan, Hagop Oshagan, témoins de la Catastrophe arménienne".

Organisation et contact : Frédérique Leichter-Flack et Philippe Zard (fleichter@yahoo.com / philippe.zard@gmail.com)