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Images et représentations de la sexualité au Québec

Images et représentations de la sexualité au Québec

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Karim Larose)

 

Images et représentations de la sexualité au Québec.

Globe. Revue internationale d’études québécoises, sous la direction de Julie Lavigne, Département de sexologie, Université du Québec à Montréal. L’importance croissante des représentations de la sexualité, due en grande partie au développement de la technologie et en particulier de l’Internet, contribue grandement à une redéfinition du sexuel ainsi qu’à sa représentation explicite dans toutes les sphères de la société, et tout particulièrement dans le domaine culturel. Cependant, le phénomène n’aurait pas pris cette ampleur si la société n’avait pas banalisé la pornographie. Le succès financier de l’industrie du sexe dénote non seulement le fait qu’une certaine approbation sociale sanctionne la représentation explicite de l’acte sexuel, mais également le fait que la pornographie répond à un désir/besoin de consommateurs de plus en plus nombreux, créant un réel phénomène de société. Le phénomène ne manque pas de soulever des interrogations et une curiosité dans toutes les disciplines culturelles et sociales, ce qui, en retour, explique en partie la présence plus fréquente et plus explicite de la sexualité dans la société québécoise. Depuis que la critique des arguments moraux et féministes de tendance conservatrice contre la pornographie a gagné du terrain, notamment à partir des années 1990, la sexualité explicite s’avère de plus en plus présente dans tous les champs artistiques et médiatiques, que ce soit en publicité, dans les vidéoclips, au cinéma, au théâtre, en danse ou dans les arts visuels. La tolérance grandissante envers une monstration et une description d’une sexualité de plus en plus crue — on pense au roman Putain de Nelly Arcan ou à la chorégraphie Pornographie des âmes de Dave Saint-Pierre, pour ne nommer que quelques exemples bien évidents — laisse penser à un profond changement d’attitude quant à la présence et à la nature de la sexualité dans les arts et les médias. Qu’en est-il de ce phénomène au Québec ? En quoi est-il différent de celui qui eut lieu au moment de la Révolution tranquille, de la libération sexuelle ou de la fin de l’emprise du clergé sur la société québécoise (n’oublions pas que l’industrie du film érotique a en quelque sorte explosé dans les années 1970 au Québec) ? Est-ce que ce changement d’attitude prend dans chaque société des formes caractéristiques, ou est-il simplement l’une des conséquences d’une mondialisation qui demande à l’art de se conformer à des normes internationales dans lesquelles le sexe se vend bien ? Quels enjeux spécifiques dans chaque discipline culturelle soulève la présence de la sexualité explicite ? Quels effets cette omniprésence du sexuel a-t-il sur les arts et sur la société en général ? Y a-t-il encore une culture subversive, une « sous-culture », un espace symbolique à transgresser dans les arts alors que la culture semble s’approprier la totalité de ce qu’elle avait souvent laissé dans ses marges ? Quel irreprésentable est-il encore possible de penser à l’époque contemporaine ? Comment, enfin, poser les questions de genre, de classe sociale dans leur rapport à la présence de la sexualité explicite ? Ce sont quelques-unes de ces questions que ce dossier veut explorer avec des collaboratrices et collaborateurs issus d’horizons disciplinaires différents. Date de tombée pour la soumission des articles : 1er avril 2008. Date de parution du numéro : automne 2009. Pour le protocole de soumission des articles de la revue voir à l’adresse suivante : http://www.revueglobe.uqam.ca/ Pour l’envoi des articles à la revue : revueglobe@uqam.ca