Édition
Nouvelle parution
Ibn Shuhayd, L'Epître des ombres et des trombes

Ibn Shuhayd, L'Epître des ombres et des trombes

Publié le par Nicolas Geneix

Abû ‘Âmir Ibn Shuhayd, L'Epître des ombres et des trombes

Traduit de l'arabe par Philippe Vigreux.

Actes Sud, 2013.

128 p.

EAN 9782330020958

20,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

Issu d’une lignée de hauts dignitaires liés à la famille omeyyade, Ibn Shuhayd (992 - 1035) a vécu la majeure partie de sa courte vie pendant les troubles de la fitna qui ont abouti au renversement de ses protecteurs et à la chute du califat de Cordoue.
Dépeint comme un libertin, Ibn Shuhayd semble avoir souffert d’un orgueil prononcé qui est peut-être à l’origine de cette épître, composée en partie pour faire valoir ses qualités d’homme de lettres et son aptitude à égaler les plus célèbres de ses modèles.
À court d’inspiration, Abû ‘Âmir (Ibn Shuhayd) voit lui apparaître une “ombre” qui l’aide à achever son poème et le conduit dans la vallée où, selon la mythologie arabe, vivent les génies inspirateurs des poètes et prosateurs du passé. Il y rencontre ceux des plus grands, d’Imru-l-Qays à Mutanabbî, et leur présente des extraits de ses oeuvres en vue d’obtenir leur agrément. Grâce à ce cadre fictionnel original, à la beauté de nombre des pièces citées et à son style concis et souvent spirituel, cette épître, composée vers 1030, est unanimement considérée comme un chef-d’oeuvre de la littérature arabo-andalouse.

Abû ‘Âmir ibn Shuhayd naquit à Cordoue en 992. D’ascendance noble et fils d’un ministre, il reçut une solide formation littéraire et administrative pour succéder à son père mais il n’eut pas la chance d’exercer lui-même la fonction de ministre en raison du renversement des ‘Amirides, protecteurs de son père. Malgré son infortune politique et sa surdité précoce, il mena une vie de joyeux luron mais fut atteint encore jeune d’une maladie incurable et mourut en 1035.