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Humour, ironie et dérision dans les littératures francophones

Humour, ironie et dérision dans les littératures francophones

Publié le par Marielle Macé (Source : Sonia Zlitni Fitouri)

Université de Manouba
Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités

Unité de recherche : La Littérature maghrébine
Code : 01/ UR/ 403
Coordinateur : Pr. Habib BEN SALHA


Appel à communications


Colloque international :
‘'Humour, ironie et dérision
dans les littératures francophones''
Les 8 et 9 décembre 2006


‘' L'humour est la politesse du désespoir''
Boris Vian




Arme redoutable et à double tranchant, l'humour, tantôt plaisant, tantôt noir, permet à l'écrivain francophone de mettre en évidence avec drôlerie le caractère ridicule, insolite ou absurde de certains aspects de la réalité et ainsi, de transcender une situation difficile, douloureuse, de pallier une carence, un manque. L'humour n'est-il pas pour Freud, « un mode de pensée tendant à l'épargne de la dépense nécessitée par la douleur » ?
L'humour verse davantage dans la plaisanterie que dans la polémique. Dans une distinction établie par Bergson et reprise plus tard par Genette, l'humour serait l'inverse de l'ironie. Si, en effet, l'ironie consiste à énoncer « ce qui devrait être en feignant de croire que c'est précisément ce qui est », l'humour sert à décrire « ce qui est, en affectant de croire que c'est bien là ce que les choses devraient être.''
L'ironie, en revanche, joue de l'illusion de la vérité ; elle se livre à toutes sortes d'excentricités pour s'installer provisoirement dans négation qui renvoie dos à dos la folie et la sagesse. Elle affirme à la fois l'absolu et son anéantissement. Elle est, selon Jankelevitch, « un savoir extra-lucide et si maître de soi qu'il se rend capable de jouer avec l'erreur (…) et si renseigné sur le vrai qu'a fortiori il peut dire le faux. »
L'ironie convie à comprendre à demi-mot, à lire les intentions autant que les mots et crée une complicité entre l'ironiste et son lecteur.
Voie oblique, la dérision inverse immanquablement les valeurs pour bouleverser les constructions routinières, étouffantes et faire pressentir un nouveau possible. Coutumières de l'allusion, de la litote, de l'antiphrase, ironie et dérision se structurent autour de tant de stimulations de l'esprit qui puise en lui-même « la vérité la plus essentielle et la plus cachée. »

L'espace littéraire francophone trouve dans certaines pratiques scripturales comme des fils qui relient sa pluralité foisonnante. S'inscrivant dans une stratégie critique et subversive doublée d'un véritable bonheur créatif, l'écrivain francophone, usant de l'ironie, de l'humour et de la dérision, double ainsi, pour la masquer, la douleur intense « des éclopés de l'espérance.»

Les travaux de ce colloque pourraient s'organiser autour des axes suivants :

1/ Humour, ironie, dérision et l'imaginaire littéraire.
2/ Humour, ironie, dérision entre jeu et subversion.
3/ Poétiques de l'humour, de l'ironie et de la subversion.

Les collègues désireux de participer à ce colloque sont priés de faire parvenir leurs propositions de communication par courrier électronique avant le 30 juillet 2006 à la coordinatrice du colloque Sonia Zlitni Fitouri : Soniazf2002@yahoo.fr et d'envoyer leurs textes définitifs avant le 30 octobre 2006.

Comité d'organisation : Sonia Zlitni Fitouri, Fadhila Laouani, Wafa Bsaïs Ourari