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Homo spiritualis au XXe et XXIe siècles

Homo spiritualis au XXe et XXIe siècles

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Anna Zurawska)

HOMO SPIRITUALIS AU XXe et XXIe SIÈCLES

les 27-28 mai 2015

Université Nicolas Copernic de Torun (Pologne)

 

Au seuil de la modernité Friedrich Nietzsche a proclamé la mort de Dieu tandis que Max Weber annonçait le désenchantement du monde et une croissante rationalisation de la vie dont les conséquences seraient fatales pour la religion. Dès lors, le phénomène de la sécularisation, présent déjà avant dans la civilisation occidentale, prend de l’élan en provoquant ainsi l’intensification du processus de l’athéisation des individus et des sociétés entières (T. Luckman, P. Berger). Pourtant, la crise spirituelle de plus en plus profonde, qui est avant tout devenue crise de la foi et celle du christianisme (A. Bielik-Robson, T. Bartoś, Kłopot z chrześcijaństwem. Wieczne gnicie, apokaliptyczny ogień, praca), est en même temps accompagnée de phénomènes prouvant que la nostalgie et les besoins spirituels de l’homme ne sont pas épuisés (P. Norris, R. Inglehart, Sacred and Secular: Religion and Politics Worldwide; K. Skowronek, Z. Pasek, Nowa Duchowość w kulturze popularnej, J. Kristeva, Cet incroyable besoin de croire). La deuxième moitié du XXe siècle est placée sous le signe, d’une part, de recherches caractéristiques du syncrétisme du New Age, de l’autre, de réformes de Vaticanum Secundum (IIe concile oecuménique du Vatican). L’activité de chaque nouveau pape rassemble des foules et la littérature, la musique et les arts plastiques prouvent que cet élément spirituel n’a pas cessé de jouer un rôle important dans la vie des artistes. De même, l’âme constitue une composante essentielle de l’imaginaire populaire (D. Czaja, Anatomia duszy. Figury wyobraźni i gry językowe). Toutefois, les changements qui se produisent dans la législation européenne ainsi que le politiquement correct, la conduite des habitants du Vieux Continent, les églises vides peuvent suggérer qu’un certain paradigme s’efface. Ces contradictions qu’on observe dans le fonctionnement de la civilisation occidentale amènent les questions sur la participation de homo spiritualis et de son univers de valeurs dans la formation de la culture des décennies à venir (G. Weigel, The Cube and the Cathedral: Europe, America, and Politics Without God).

Le présent colloque sera donc consacré à la réflexion sur la condition de l’homme moderne dans le contexte de la formule homo spiritualis. Les questions suivantes constitueront le fondement de cette réflexion: Est-ce que cette formule exprime toujours l’essence de l’humanité? Est-ce qu’elle reste actuelle par rapport à l’homme moderne?

Dans les communications proposées pour ce colloque, nous voudrions trouver les réponses à d’autres questions, telles que :

  • Quelle est la situation de homo religiosus, c’est-à-dire de l’homme religieux dans la réalité culturelle moderne ?
  • Quels sont les terrains de la soi-disant spiritualité sans Dieu ?
  • Est-ce que homo religiosus pourra survivre dans les conditions changeantes de la culture de nos temps ?
  • L’homme moderne : homo religiosus ou homo spiritualis ?
  • Quelle est la spiritualité de l’homme moderne croyant, mais areligieux ? (la spiritualité nonconfessionnelle)
  • Quelle est la situation du chrétien face aux changements culturels du monde moderne ?
  • Quelle est la relation entre le monde moderne et les personnes croyantes (chrétiens, musulmans, communautés juives, représentants d’autres confessions) ?
  • Quelles sont la condition et la possibilité de l’autoréalisation de l’homme religieux dans la culture contemporaine ?
  • Quelles activités culturelles sont dues à la spiritualité des gens modernes ?
  • Quelle est l’image de l’homme religieux dans l’espace intertextuel ?
  • Comment définir l’homme religieux du XXe siècle ?
  • Quels changements peut-on observer à présent dans la religiosité des individus et des sociétés ?
  • Quels diagnostics pour l’avenir peut-on poser en observant la situation actuelle?
  • Quelles conclusions concernant la condition de l’homme compris comme un être spirituel/religieux pourrait-on tirer en s’appuyant sur l’observation de l’art contemporain (littérature, musique, beaux-arts, théâtre, film) ?
  • De quelle manière l’art contemporain (ré)interprète-t-il les textes sacrés ?
  • Qu’est-ce que l’observation de la popculture permet de constater à propos de homo spiritualis ?
  • Qu’est-ce que les formes de vie sociale disent à propos de la condition spirituelle de l’homme ?

Nous invitons à la participations aux débats : chercheurs en études de cultures, chercheurs en études de médias, anthropologues, ethnologues, philosophes, théoriciens de l’art, littéraires, filmologues, musicologues, historiens et historiens de l’art, enfin, théologiens.

Les débats du colloque se dérouleront, parallèlement, en anglais et en français. La publication du livre contenant les meilleurs textes, rédigés comme effet de la réflexion lors du colloque, est aussi prévue dans ces deux langues. Veuillez remplir le bulletin d’inscription (pour l’obtenir adressez-vous à homospiritualis2015@gmail.com) et l’envoyer avant le 31 octobre 2014.

Vous recevrez l’information sur l’acception de votre communication avant le 5 décembre 2014.

Les frais d’inscription (140 €) sont à régler par virement bancaire avant le 31 janvier 2015.

Le numéro de compte bancaire sera communiqué au mois de décembre.

Les frais de colloque (140 €) comprennent: support matériel, pauses-cafés, déjeuners, banquet ainsi que les coûts de publication des articles acceptés dans les actes du colloque.

Vous recevrez de plus amples informations en même temps que la décision sur l’acception de votre communication.

Le comité d’organisation:

Joanna Bielska-Krawczyk

Ewa Dryglas-Komorowska

Małgorzata Lisecka

Anna Żurawska