Histoire, mémoire et identité en Afrique :
Écriture et réception
26 & 27 avril 2010, Université d'Oran
Histoire, mémoire et identité représentent trois notions indissociables et interdépendantes de la pensée humaine. Elles investissent actuellement la sphère intellectuelle la plus large en Afrique. Leur quête se situe au carrefour de beaucoup de disciplines : anthropologie, sociologie, littérature, sociolinguistique, didactique ... la corrélation de ces trois notions ouvre un espace de productions de nature scientifiques très diversifiés. La profusion et la diversité des écrits embrasse le champ des études qui est encouragé tout particulièrement par le développement inouï des technologies de la communication numérique et la transhumance des hommes et des biens à travers toutes les contrées de la terre. C'est ainsi que nous caractérisons notre ère comme celle du croisement, de l'hybridité, et de l'hétérogénéité ; ces dernières dimensions vont émerger à travers les formes d'une nouvelle culture de Histoire, la mémoire et l'identité ; et ce sont autant de phénomènes liés à leur nouvelle réception et leur nouvelle (re)lecture ; réception et (re) lecture déterminées par une approche post-moderne et post-coloniale toute récente de ces facteurs de civilisation que sont l' Histoire, mémoire et identité. De plus, ces questions sont à l'ordre du jour plus que jamais dans un régime mondialisé qui semble bousculer les spécificités, les particularismes et les identités par un amalgame savamment entretenu à travers les facteurs de la standardisation et de l'uniformisation du mode de vie et de pensée des hommes à l'échelle du monde. C'est dans ce cadre, que la réflexion contemporaine est intarissable sur le passé, le présent et le devenir des hommes et suscite de plus en plus des inquiétudes et des interrogations dans les domaines de la recherche et de l'écriture.
C'est ainsi que notre colloque propose à la réflexion et au débat un certain nombre de questions : Quelle perception de l'Histoire, la mémoire et l'identité s'affichent dans les textes africains et sur l'Afrique? Pour la manifestation de quels discours ? Quelles formes revêtent leur réécriture et leur (re)lecture dans les écrits des différents champs des études? Quels procédés sont-ils déployés pour leur réappropriation ? Comment réhabiliter en Afrique le passé sans pour cela se fermer au présent et à l'avenir ? Comment réconcilier nos identités et la collectivité humaine sans se livrer à la marginalisation et sans tomber dans le jeu des « identités meurtrières »selon les propos d'Amine Maalouf ?
Les communications à envoyer à labo3lcha@aol.fr pourraient s'inscrire dans les axes suivants :
- Conflit et résistance dans l'Histoire africaine
- Identité, mémoire et oralité en Afrique
- Ecriture et réception littéraire de l'Histoire, la mémoire et l'identité en Afrique
- La pédagogie et les sciences du langage et leurs rapports à l'Histoire, la mémoire et l'identité