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Appels à contributions
Happy Ends

Happy Ends

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Armelle Parey)

Appel à communications
“Happy Ends/Happy Endings”
23-24 janvier 2009
Colloque organisé par ERIBIA (ex LSA et GREI)
Université de Caen-Basse Normandie


Le “happy end” a mauvaise presse. Conclusion convenue des contes de fées et des romans victoriens, véhicule de l'hégémonie patriarcale assurant la promotion de valeurs conservatrices telles que le mariage et l'hétérosexualité, signe de la pauvreté d'un texte ou d'une littérature qui se soumet à la pression d'un lectorat friand de récompenses faciles, fardeau du romancier, les fins heureuses semblent aussi appréciées et prisées du public qu'elles sont dépréciées et méprisées par la critique,  notamment depuis la définition moqueuse donnée Henry James (“a distribution at the last of prizes, pensions, husbands, wives, babies, millions, appended paragraphs and cheerful remarks”). En fait, des critiques comme Barbara Weiss (The Dilemma of Happily Ever After: Marriage and the Victorian Novel, 1984), Alison Booth (Famous Last Words, 1993) et David Lodge (Ambiguously Ever After, ?) ont montré que les romanciers et romancières du XIXème siècle sont loin d'être les chantres aveugles de la félicité domestique, et l'on  continuera le travail dans ce sens. Nous proposons également de poursuivre la question de l'existence et de la représentation du “happy end”au XXème et XXIème siècle, sur la page comme à l'écran. Quel rapport le roman contemporain entretient-il ce type de dénouement ? Prône-t-il encore la réconciliation dans une conclusion réconfortante où la cellule familiale est préservée ? Quelle forme le happy end régénérateur prend-t-il ?  Est-il nécessairement le signe d'un conservatisme esthétique et moral ? Ce colloque sera l'occasion de s'interroger sur cet aspect de l'oeuvre à la fois formel et idéologique que représente le “happy end”à travers les époques.
  En littérature, les communications incluront des études sur des contes de fées classiques ou non et la littérature pour enfants, les réécritures (de contes de fées et autres textes canoniques),  les continuations, la paralittérature.
A l'écran, on pourra s'interroger sur les représentations cinématographiques de “happy ends” romanesques et les transformations plus ou moins prononcées qui en découlent, ou plus généralement sur la place et l'importance du “happy end” dans le cinéma classique ou contemporain, américain et britannique.

Les communications se feront de préférence en anglais.
Merci d'adresser votre proposition de communication (titre et résumé d'environ 300 mots) à armelle.parey@unicaen. fr et isabelle.roblin@univ-littoral.fr avant le 1er juin 2008.