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Appels à contributions
Habiter (la nuit) / Inhabiting (the night)

Habiter (la nuit) / Inhabiting (the night)

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Simon Thibodeau)

Appel à contribution / Call for Submissions

« Habiter (la nuit) / Inhabiting (the night) »

n26 (automne 2015)

Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques

Sous la direction de :
Luc Gwiazdzinski (Université Joseph Fourier) et Will Straw (Université McGill)

 

Date de soumission des propositions : 6 avril 2015

Annonce des résultats de la sélection des propositions : 4 mai 2015

Soumission des textes complets aux fins d¹évaluation : 1er septembre 2015

Publication des textes retenus par le comité de lecture : décembre 2015

 

Intermédialités est une revue référenciée biannuelle qui publie en français et en anglais des articles évalués de façon anonyme par un comité de lecture.

Les propositions de contribution (300 mots max.) devront être écrites en anglais ou en français, et envoyées avant le 6 avril 2015 aux deux directeurs du numéro thématique, aux adresses suivantes :

William Straw [william.straw@mcgill.ca]
et Luc Gwiazdzinski [lucmarcg@gmail.com].

Le comité de lecture fera ensuite part de ses décisions le 4 mai et les articles seront à remettre le 1er septembre 2015. Les articles définitifs ne devront pas dépasser 6 000 mots (40 000 caractères espaces compris) et peuvent comporter des illustrations (sonores, visuelles, fixes ou animées) dont l’auteur de l’article aura pris soin de demander les droits de publication.

Il est demandé aux auteurs d’adopter les normes du protocole de rédaction de la revue disponible à l’adresse suivante :

http://cri.histart.umontreal.ca/cri/fr/intermedialites/protocole-de-redaction.pdf

Pour de plus amples informations sur la revue, vous pouvez consulter son site web [http://www.intermedialites.com], ainsi que ses anciens numéros accessibles en ligne sur la plateforme Erudit [http://www.erudit.org/revue/im/apropos.html].

Thème :

La dernière décennie a vu l’émergence d’un nombre important de travaux scientifiques traitant de la nuit urbaine. Des approches historiques larges telles que celles de Wolfgang Schivelbusch, Simon Delattre ou Joachim Schlör ont été suivies par des études plus spécialisées dans des disciplines telles que l’urbanisme, la géographie, la conception de l’éclairage, l’histoire du divertissement ou les études culturelles.

Les gouvernements des villes à travers le monde s’orientent vers l’élaboration de politiques de contrôle ou d’ouverture de la nuit. Différents acteurs se mobilisent pour produire des « manifestes » ou interviennent dans l’élaboration de diagnostics au sujet de la nuit urbaine. Colloques et rencontres scientifiques se multiplient souvent en collaboration avec des groupes communautaires ou avec les gouvernements des villes.

Au milieu de ce tourbillon d’initiatives, la question du rapport entre nuit urbaine et médias reste peu développée comme objet d’investigation.

Les histoires de la nuit urbaine mettent surtout l’accent sur le rôle de l’électrification dans la transformation des espaces nocturnes de travail, d’interactions sociales et de vie culturelle. Cependant, le lien entre ces transformations et les changements survenus au sein des économies de l’information et dans les formes d’expression culturelle reste peu étudié. Si les grands  médias du 20ème siècle (le cinéma, la radio, la télévision et le journal à grand tirage) ont occupé différents créneaux horaires du cycle de 24 heures cet aspect de leur insertion dans la vie sociale et industrielle nous invite à poursuivre l’analyse, et à tenir compte du fait, qu’aujourd’hui, l’augmentation des systèmes de contenu à la demande et la généralisation de l’Internet entrainent un désengagement des médias sur des temps particuliers, et des modifications conséquentes dans le cycle de 24 heures lui-même.

De quelle manière, la ville la nuit agit-elle sur les formes médiales elles-mêmes et intervient-elle en elles ? La nuit a été envisagée, dans des œuvres poétiques et scientifiques, comme territoire, « parenthèse » dans le cycle des 24 heures, substance et scène. De même, la nuit est à la source de catégories distinctes d’expression artistique, comme le montrent les ambiances nocturnes visuelles et sonores  qui constituent le genre même du film noir. Récemment, des cartographies de la nuit urbaine offrent des moyens élaborés de rendre compte de la nuit en termes visuels ou audiovisuels. Tous ces traitements de la nuit sont engagés, explicitement ou implicitement, dans la définition d’une économie plus large de la nuit qu’il nous faut explorer.

Habiter (la nuit) réunira des textes portant sur les diverses façons dont la nuit urbaine est traitée par les médias qui la cartographient, la structurent, la représentent et la transforment.