Questions de société
Grève des profs de Sciences Po à Aix-en-Provence (Libération, 31/1).

Grève des profs de Sciences Po à Aix-en-Provence (Libération, 31/1).

Publié le par Marc Escola

Grève des profs de Sciences Po à Aix-en-Provence, Libération, 31 janvier 2009

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Les enseignants-chercheurs de l'Institut d'études politiques (IEP) d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ont voté une grève à partir de lundi contre la réforme de leur statut. Ce serait une première dans l'histoire de cet établissement créé en 1956.

« Nous nous sommes concertés et nous avons voté à l'unanimité une grève illimitée jusqu'au retrait du décret, c'est la première fois dans l'histoire de l'IEP d'Aix », a déclaré à l'AFP Raphaël Liogier, professeur des universités, spécialisé en sociologie et membre du conseil d'administration de l'IEP.

La rétention de toutes les notes a également été votée, a précisé M.Liogier. Membre de la coordination nationale universitaire contre la réforme, il explique faire grève « pour la première fois de [sa] vie ».

Guy Drouot, professeur à l'IEP en sciences de l'information et de la communication, a confirmé ce vote, précisant que 69 universités participent déjà au mouvement.

Parallèlement, des enseignants-chercheurs réunis en assemblée générale, à la faculté de droit de l'université d'Aix-Marseille III (Université Paul Cézanne, à laquelle est rattaché l'IEP), ont voté une grève pour lundi, selon M. Liogier.

Ce type de mouvement est extrêmement rare dans cette faculté.

Une porte-parole de l'Université Paul-Cézanne a assuré que « sur 180 enseignants de la faculté de droit, 40 ont participé à une assemblée générale vendredi et 30 ont voté la grève » pour lundi.

M. Liogier et des enseignants de la faculté de droit ayant souhaité garder l'anonymat dénoncent le projet de réforme qui touche, selon eux, à leur liberté d'expression et accorde une toute-puissance aux présidents d'universités dans la gestion de leur carrière. Ces derniers pourraient notamment augmenter les heures d'enseignement.

Vendredi, la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a écrit aux présidents d'université afin de les « rassurer » sur la réforme du décret de 1984 qui définit le statut des enseignants-chercheurs.

Mais elle n'a pas convaincu le Snesup-FSU, premier syndicat de l'enseignement supérieur, qui a appelé à « l'intensification de la grève à partir de lundi ». (AFP)