Questions de société
Grève de la faim collective à l'université de Toulon (AFP, (Nouvelobs.com, L'Express.fr 18/05/09)

Grève de la faim collective à l'université de Toulon (AFP, (Nouvelobs.com, L'Express.fr 18/05/09)

Publié le par Bérenger Boulay

Nouvelles des universités

Sur cette page:

- "Grève de la faim collective à l'université de Toulon", (Nouvelobs.com 18/05/09)

- Des étudiants en grève de la faim (AFP 18/05/09)

- "Cette grève de la faim, nous la mènerons jusqu'à son terme" (L'Express.fr 18/05/09)

Grève de la faim collective à l'université de Toulon

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20090518.OBS7247/greve_de_la_faim_collective_a_luniversite_de_toulon.html

NOUVELOBS.COM | 18.05.2009

Neuf étudiants et un enseignant-chercheur réclament le retrait dela loi LRU et des décrets sur les enseignants-chercheurs, ainsi que laneutralisation du deuxième semestre.

Dix personnes de l'Université du Sud Toulon-Var, qui réclament notamment le retrait de la loi LRUsur l'autonomie des universités, ont entamé lundi matin 18 mai unegrève de la faim collective sur le campus. Onze étudiants avaient toutd'abord été annoncés, mais l'un des grévistes de la faim, contacté parnouvelobs.com, a précisé qu'un désistement de dernière minute avait eulieu. Les dix grévistes sont composés de 9 étudiants et d'uneenseignante-chercheur.
Gabriel Garcia, gréviste de la faimet secrétaire général de l'Unef - Toulon, précise les revendications ànouvelobs.com : "Nous réclamons le retrait de la loi LRU et laneutralisation du deuxième semestre pour ne pénaliser ni les étudiantsmobilisés, ni les étudiants non-mobilisés qui ont pu pâtir de la grèvede certains enseignants".
Alexandre Picazo, porte-parole des étudiants grévistes, avait ajouté àl'AFP la demande de "démission du président de l'université". GabrielGarcia a tempéré ce point en réclamant avant tout "une position clairedu président de l'université".

"Prêts à aller jusqu'au bout" Les grévistes de la faim se sont installés dans le campus face au bâtiment administratif.
"Nous allons campersur le parvis des bâtiments de l'administration centrale et de laprésidence 24 heures sur 24. Des collègues vont nous apporter unsoutien logistique et nous allons être suivis par la médecinepréventive de l'université", explique Gabriel Garcia qui ajoute : "Nousne boirons que de l'eau et des sirops". "Nous sommesprêts à aller jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'on puisse continuer",affirme encore Gabriel Garcia. "Depuis février, le gouvernement ne nousécoute pas. Aujourd'hui, le but de notre action est de recentrer ledébat sur la loi LRU".
14 semaines de manifestations Depuis quatorze semaines l'université du Sud Toulon-Var est le cadre demanifestations diverses. La semaine dernière le président del'université, Laroussi Oueslati avait réclamé au préfet du départementl'intervention des forces de l'ordre pour débloquer les portes du campus.
Le 11 mai, les policiers ont délogé sans heurts la centaine d'étudiantsqui bloquaient depuis une semaine les entrées avec des barricadesformées avec des pneus, des palettes en bois et du gravier.
(Nouvelobs.com avec AFP)

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Des étudiants en grève de la faim (AFP 18/05/09)

 Onze étudiants de l'Université du Sud Toulon-Var, qui réclamentnotamment le retrait de la loi LRU sur l'autonomie des universités, ontentamé lundi à 09H00 une grève de la faim collective sur le campus,a-t-on appris auprès d'un de leurs porte-parole.

"Nous réclamons le retrait de la loi LRU etses décrets concernant les enseignants chercheurs, la neutralisation dudeuxième trimestre et la démission du président de l'université", adéclaré à l'AFP, Alexandre Picazo, porte-parole des étudiants grévistes.

Les grévistes de la faim se sont installés dans le campus face au bâtiment administratif.

"Nousallons recevoir des toiles de tente, comme les Don Quichotte, et nousallons rester sur place 24 heures sur 24 en espérant être entendus parle gouvernement", ajouté Alexandre Picazo.

Pour assurer lasécurité sanitaire des grévistes de la faim et les soutenir dans leurdémarche, des étudiants vont se relayer nuit et jour à leurs côtés.

Depuisquatorze semaines l'université du Sud Toulon-Var est le cadre demanifestations diverses. La semaine dernière le président del'université, Laroussi Oueslati avait réclamé au préfet du départementl'intervention des forces de l'ordre pour débloquer les portes ducampus.

Le 11 mai, les policiers ont délogé sans heurts lacentaine d'étudiants qui bloquaient depuis une semaine les entrées avecdes barricades formées avec des pneus, des palettes en bois et dugravier.

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"Cette grève de la faim, nous la mènerons jusqu'à son terme", L'Express.fr

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/cette-greve-de-la-faim-nous-la-menerons-jusqu-a-son-terme_761328.html

Par Charlie Beyenne, publié le 18/05/2009

Onze étudiants de l'université Toulon-Var ont entamé une grève de la faim pour protester contre la réforme LRU. Vincent Ansossi, un des grévistes, nous explique son action.

Pourquoi cette grève de la faim?

Nous voulons l'abrogation de la LRU etde tous les décrets qui en découlent. Nous souhaitons aussi que seul lepremier semestre compte pour le passage en année supérieure, c'est àdire la neutralisation du second semestre. Ces mouvements durent depuisquinze semaines, et à conditions exceptionnelles, il faut des mesures exceptionnelles.

Ne prenez-vous pas en "otage" d'autres étudiants qui souhaiteraient la fin du mouvement?

On ne perturbe pas grand monde à part nous-mêmes. Lors de ladernière assemblée générale, la semaine dernière, 75% des gens ont votépour la neutralisation du semestre. On n'est pas non plus inconscient,si demain la neutralisation est votée, on sera les premiers à appeler àla reprise immédiate des cours.

Ne craignez-vous pas pour votre santé?

Si je vous disais le contraire, je vous mentirais. Mais on est suivipar la médecine préventive de l'université. Des organismes familiers dece type d'action nous ont également donné des conseils. Cette grève dela faim, nous la mènerons jusqu'à ce qu'on obtienne satisfaction. Pourl'instant, tout va bien mais peut-être que dans une ou deux semaines,ça sera une autre histoire.

Une direction attentiste

Joint par LEXPRESS.fr, le président de l'université deToulon-Var, Laroussi Oueslati, fait part de son inquiétude: "Je restetrès vigilant. J'ai d'ailleurs demandé aux médecins d'être attentifs etde surveiller leur état de santé. "

Laroussi Oueslati exclut, "pour le moment" tout recours à la forcepolicière "Je suis sur un principe de prévention et de précaution,assure-t-il. Ces étudiants grévistes s'inscrivent dans une logiqueextrême et passionnelle. Sur un effectif de 10 000 étudiants, seulement11 sont en grève de la faim, or, la majorité d'entre eux souhaitentavoir des diplômes de qualité."

Le président de l'université dit comprendre le mouvement desétudiants sans toutefois soutenir une action aussi radicale que lagrève de la faim. Quant à trouver des solutions à la crise qui duredepuis 4 mois, celui-ci estime que ce n'est pas de son ressort: "J'aidénoncé la loi LRU mais c'est une prérogative des parlementaires que devoter ou non en faveur de cette loi, pas la mienne".