Après le Roland Barthes de T. Samoyault (Seuil), le portrait d'Aragon brossé par Ph. Forest (Gallimard) ou le Lévi-Strauss d'E. Loyer (Flammarion, distingué par le prix Femina de l'essai), deux autres très hautes figures de la vie intellectuelle du XXe siècle ont récemment connu leur monument : F. Joly s'est attaché à Robert Musil. Tout réinventer (Seuil), pour mettre au jour la part d'utopie qui habitait l'homme aussi bien qu'une œuvre soucieuse des possibilités d'accomplissement ignorées de l'individu. J.-M. Apostolidès s'est embarqué avec G. Debord. Le naufrageur (Flammarion) : écrivain, cinéaste, penseur révolutionnaire, autodésigné «ennemi de son siècle», chef de file de l’Internationale lettriste puis de l’Internationale situationniste (1957-1972), infatigable pourfendeur de la société de consommation, Debord s'est voulu « un déclassé conspirateur, un aventurier ne respectant rien parce que n’ayant rien à perdre», un «Capricorne patient comme le grisou qui s’accumule dans les galeries de mines de la société ».
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