Édition
Nouvelle parution
G. Quiroga de San Antonio, Les Derniers Conquistadores, la Non-Conquête du Cambodge

G. Quiroga de San Antonio, Les Derniers Conquistadores, la Non-Conquête du Cambodge

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Editions Anacharsis)

Gabriel Quiroga de San Antonio, Les Derniers Conquistadores, la Non-Conquête du Cambodge

Editions Anacharsis, coll. "Famagouste", 2009, 160 p.

  • ISBN : 978 2 914777 544
  •   17 € 

 Présentation de l'éditeur:

Le récit d'un fiasco, d'une énorme déroute tellement grotesque qu'elle prête à rire – encore que telle n'était guère l'intention des fiers hidalgos qui se lancèrent, depuis les Philippines, dans l'aventure de la conquête du Cambodge au XVIIe siècle.
Deux expéditions seront massacrées, détournées par les tempête ou empêchées par des mutineries, et il ne restera plus comme souvenir cuisant de ces "événements du Cambodge", que la relation ici présentée de Gabriel Quiroga, dominicain et inquisiteur qui fut étroitement mêlé à l'affaire. Il y parle l'une des premières fois d'Angkor, la cité khmère dont tout le monde avait oublié l'origine, et il décrit peuples et merveilles de ces mondes-là, aussi bien que les tentatives de conquêtes des ultimes – et dérisoires – conquistadores.

Publié une première fois en 1914, le texte ici donné reprend latraduction d'Antoine Cabaton, l'une des figures fondatrices de l'Écolefrançaise d'extrême orient. Les notes et la présentation sontentièrement revues, ou amendées.

Pour en savoir plus

Aubout du bout du monde, à la toute dernière extrémité de l'empire surlequel le soleil ne se couche jamais, se trouvent les Philippinesespagnoles. Elles versent d'un côté sur l'immensité de l'océanPacifique, et de l'autre sur la mer de Chine, cette Méditerranéeasiatique. Les Espagnols les tiennent depuis deux ou trois générations,qui ont suffi pour que se regroupent ici, selon les mots descontemporains, « la lie des colonies de la Nouvelle-Espagne »,briscards en quête d'emploi, administrateurs véreux, commerçantsinterlopes ou religieux de peu de vertus.

Menées par une poignée d'aventuriers dans le rôle des « derniersconquistadores », les deux expéditions de la conquête du Cambodgeseront massacrées, détournées par les tempêtes ou empêchées par desmutineries. Il ne restera plus comme souvenir cuisant de ces« événements du Cambodge » que la relation ici présentée du moinedominicain Gabriel Quiroga. Ce mémoire écrit à l'intention du roid'Espagne et militant pour une nouvelle tentative, en élevant descatastrophes successives au firmament des exploits glorieux, constitueune remarquable mystification. Il peut aussi se lire comme un romand'aventures picaresques en pays lointains.

Cette Brève et véridique relation des événements du Cambodge devient en définitive le roman de La Non-Conquête du Cambodge.Où Quiroga parvient à un tour de force : il mêle en virtuose ladescription des mondes étranges de la mer de Chine peuplés de Malais,Chinois, Japonais, Hollandais, Portugais, tous plus ou moins pirates etcommerçants, avec la relation de sa propre trajectoire d'Espagne versl'Orient et retour ; en réalité tout simplement un tour du monde…