Questions de société
Formation des enseignants : les

Formation des enseignants : les "libertés et responsabilités des universités" leur impose de dire "non" (Tribune de SLU - blog Sciences2, 26/01/10)

Publié le par Bérenger Boulay

Tribune de SLU sur le blog Sciences2 - 26/01/10 :

Formation des enseignants :les « libertés et responsabilités des universités » leur impose de dire « non »

Par Etienne Boisserie, président de Sauvons l'Université

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/01/mast%C3%A9risation-une-tribune-de-slu.html

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3374

Formation des enseignants : les « libertés et responsabilités des universités » leur impose de dire « non »

L'an dernier la mobilisation de l'ensemble de la communautéuniversitaire a fait provisoirement échec à l'entreprise de destructionde l'éducation nationale baptisée « mastérisation de la formation desenseignants ». Ce projet a été à l'origine du plus important mouvementde protestation des universitaires depuis plus de 40 ans. Il a eu pourrésultat le report de la réforme que toutes les universités (àl'exception de deux d'entre elles), à tous les niveaux (UFR, conseils,présidence) ont refusé de mettre en place. Le gouvernement a dû alorsrenvoyer d'un an son application ; les aspirants professeurs sontactuellement en train de préparer des concours de l'enseignementinchangés.

Le gouvernement a organisé à partir du mois de juin une« concertation » a minima qui marquait l'échec de sa tentative depassage en force. La machine à détruire de l'emploi public – levéritable objectif de cette réforme – a buté sur les libertésuniversitaires, et sur le sursaut d'une communauté sommée d'organiserelle-même l'abandon de l'une de ses missions fondamentales : laformation à la fois disciplinaire et pratique des futures générationsde professeurs des écoles, des lycées, des collèges et desétablissements d'enseignement supérieur.

Où en est-on aujourd'hui ? En juillet 2009, en pleine phase de« concertation », le gouvernement a publié des décrets qui cadraient leprocessus de mastérisation dans la version la plus redoutée, y comprispar les organisations les moins hostiles à son principe. Depuis cettedate, le gouvernement a distillé les mesures d'application de saréforme durant l'été et l'automne, méprisé le travail et lesrecommandations des commissions qu'il avait lui-même créées et continuéd'ignorer les protestations argumentées de tous les acteurs concernés.Durant le seul mois de décembre 2009, 27 conseils d'administrationd'universités, la Conférence des Présidents d'Universités (CPU),plusieurs jurys de CAPES et d'agrégation (en langues et en histoirenotamment), l'ensemble des syndicats et des associations ainsi que leCNESER (principal organisme paritaire de l'enseignement supérieur) ontrejeté les modalités de la mastérisation retenues par le gouvernement.Car à mesure que circulaires et autres arrêtés sont publiés, la réformecoproduite par Luc Chatel et Valérie Pécresse confirme sa dimensionfondamentalement nocive et apparaît, plus encore que nous ne lecraignions, comme l'organisation d'une triple destruction – de laformation des enseignants et des masters universitaires et au-delà, ensapant les fondements de l'éducation nationale, d'un pilier de larépublique.

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Lire aussi sur SLU: L'exercicedes "Libertés et responsabilités des universités" : le "Non" de combatà la mastérisation (Newsletter n° 23 de SLU, 19 janvier 2010.