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Figures et figurations du pouvoir

Figures et figurations du pouvoir

Publié le par Marc Escola (Source : Fiona McIntosh-Varjabédian)

Figures et figurations du pouvoir 5-6 novembre 2009

Dans De la République, Cicéron définit la chose publique par l'adhésion du peuple aux lois ; ce faisant,  il met au centre du discours politique le consentement au pouvoir ainsi que la capacité même pour celui-ci de susciter une forme d'assentiment. Comment l'adhésion se manifeste-t-elle ? Comment peut-elle être suscitée par la représentation symbolique du pouvoir dans les lettres et les arts ? Depuis le XIIe siècle au Portugal au XVIe siècle en France, le pouvoir laïc s'est construit contre le pouvoir religieux et s'est fondé sur la langue vernaculaire contre le latin. Il a fait appel aux écrivains pour développer ces nouvelles langues afin qu'ils illustrent et développent ces nouveaux modes d'expression, qu'ils servent les monarques et les princes et témoignent de la grandeur de la nation. Par les dédicaces, les « miroirs des princes » et les représentations mythiques, les auteurs construisent une image idéale du pouvoir qui s'exprime également dans le cérémonial (fêtes, apparat, entrées royales) ainsi que dans les arts (iconographie, musique, architecture), sans oublier le faste et le luxe (livres d'heures, joaillerie, tapisserie, haute couture). Le mécénat lui-même devient pour les grands un moyen pour asseoir leur puissance, affirmer leur rang et défendre les valeurs de la noblesse (largesse et libéralité). L'écrivain devient un instrument nécessaire pour conserver la gloire des hauts faits et pour construire l'image des puissants, tandis que dans le même mouvement, son prestige et sa capacité à défier le temps par les mots transforment son statut et le rendent apte à former une aristocratie des lettres.
Le symposium privilégie une approche transversale et cherche à montrer la continuité des phénomènes dans des sociétés démocratiques (mécénat royal/mécénat d'entreprise, objets du luxe, mythologie et symbolique du pouvoir).


Les propositions (200 mots) seront envoyées à Marie-Madeleine Castellani (marie-madeleine.castellani@univ-lille3.fr) ou à Fiona McIntosh-Varjabédian (fiona.mcintosh-varjabedian@univ-lille3.fr) avant 28 février 2009. Le symposium donnera lieu à une publication.  Certaines propositions seront sélectionnées pour une publication en ligne (date limite de remise des articles sélectionnés pour la publication en ligne 30 octobre 2009).


Figures and figurations of power 5th-6th November 2009


In De Re Publica Cicero founds the commonwealth on the people's consent. By this definition, the crux of political action lies both on the necessary acceptance of power and on the means to obtain such acceptance. How can such compliance be expressed? How can it be established through a symbolic representation in the arts and the Belles lettres? From the 12th century in Portugal to the 16th century in France, the lay power was built in Europe in opposition to the religious power and was based on the development of vernacular tongues adverse to Latin. Princes and kings called writers to their service in order to develop these new manners of speech and to mirror their strength and their glory through these literary achievements. Thanks to the addresses to the monarch, to the miroirs des princes and the mythical representations, the authors and the artists brush an ideal picture of the rule, which can also be expressed by pageantry, music, iconography, architecture and by luxury and display (book of hours, jewellery, tapestries, haute couture). Patronage becomes a means to establish the rule of the powerful few and to assert their rank and to extol the values of the nobility (liberality and largess). Thus, the writer becomes a necessary tool to record the glory of past feats and to forge the rulers' legend but at the same time, his prestige and his own proper power to defy time change his status and enable him to partake of a new aristocracy of letters.
The symposium is interdisciplinary. Contributions showing the endurance of the phenomena in democratic societies (royal patronage vs. modern forms of patronage, luxury, new mythologies and symbols of power) are most welcome. Propositions (circa 200 words) will be sent to Professor Marie-Madeleine Castellani (marie-madeleine.castellani@univ-lille3.fr) or to Dr. Fiona McIntosh-Varjabédian (fiona.mcintosh-varjabedian@univ-lille3.fr) before the 28th Feb. 2009. The symposium will be published. Some propositions will be selected for an on-line publication (the selected articles for the on-line publication should be completed before the 30th Oct. 2009