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Figures Bibliques de l'autorité au XIXe siècle

Figures Bibliques de l'autorité au XIXe siècle

Publié le par Marielle Macé (Source : marie blaise)

Figures Bibliques de l'autorité au XIXe siècle.

Centre dÉtudes Romantiques et Dix-neuviémistes

de lUniversité Paul-Valéry

Journée organisée par Marie Blaise et Pierre Citti

Le 13 février 2004

Salle des colloques, C020

Programme

 

Le matin, à partir de 9 heures:

Présentation :

Alain Vaillant et Pierre Citti

 

Marie Blaise, de lUniversité Paul-Valéry :

« Et je restai seul pour venir te le dire » : Herman Melville et la baleine de Job.

 

Sylvie Triaire, de lUniversité Paul-Valéry :

« Aussi ai-je parlé sans intelligence de merveilles qui me dépassent et que jignore » : la jobarde  au cur simple de Flaubert.

 

Lydie Parisse, de lUniversité Toulouse-le-Mirail:

Job, le pauvre de Bloy

 

 

Laprès-midi, à partir de 14 heures 30:

 

Jean-Louis Backès, de la Sorbonne :

Démons ou Prophètes ?

 

Isabelle Nougarède, du CERD

Une figure subversive de l'autorité, le Christ dans La Fin de Satan

de Victor Hugo.

 

<?xml:namespace prefix = st1 />Sophie Rabau, de la Sorbonne Nouvelle

Cecco interpolator?  Figure du Diable, autorité et intertextualité

Chez Marcel Schwob.

 

Pierre Citti, de lUniversité Paul-Valéry  :

Lazare fin de siècle.

 

Présentation:

Quelque rôle quait joué la querelle dHomère pour illustrer les aléas de la représentation de lécrivain dans la littérature moderne, cest la Bible qui pose le plus fortement, au XIXe siècle, la question de lauteur.

Dans le passé, elle avait fourni des modèles et, concurremment avec la tradition gréco-latine, autorisé quon écrivît des hymnes et des chroniques royales, elle avait donné aux Européens la matière de mystères, de tragédies et de comedias, du vocabulaire, un style et ses traductions avaient même fixé des langues. Cependant elle gardait lautorité dun texte sacré : un poète français oserait se mesurer à Homère et Horace, non certes à Moïse. Mais si bien quil la connaisse et si malicieusement quil sacharne à la commenter, Voltaire dédaigne la barbarie, le manque de goût et de moralité des auteurs bibliques ; les philosophes des Lumières opposent aux révélations religieuses les enseignements de la raison ; et même ils tirent leur autorité dêtre des anti-prophètes et des anti-apôtres.

Il en va bien autrement au siècle des Vies de Jésus, de La Bible de lHumanité et de La Légende des siècles, qui se termine avec Les Évangiles de Zola. La Bible nest plus un livre dautorité, ni un modèle, ni un contre-modèle, mais un vivier de représentations disponibles pour la littérature qui, si souvent, interprète et réécrit les textes sacrés. Peut-être ces écrivains pensent-ils les utiliser comme les classiques avaient puisé dans la Fable ? Il y a cependant une différence : Andromaque de Racine ne fait pas disparaître Homère, au contraire ; mais détourner le sens de la parabole de lEnfant prodigue, comme Gide et Rilke, ou imaginer Jésus désespéré et stoïcien, comme Vigny, conduit les auteurs sur une position naguère occupée, derrière les Évangélistes, par linspiration divine, à une place singulièrement exposée, celle de lêtre suprême ou du néant.

Voilà quelques raisons qui ont poussé le CERD à proposer cette journée détude pour décrire et pour analyser la portée et le sens des représentations bibliques dans la littérature du XIXe siècle.