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Femmes et stratégies transnationales

Femmes et stratégies transnationales

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Diana Burgos-Vigna)

Colloque international

« Femmes et stratégies transnationales XVIIIème-XXIème siècles »

 

les 18, 19, 20 septembre 2008

 

 

 

Le groupe du CICC, Civilisations et identités culturelles comparées des sociétés européennes et occidentales, EA 2529 du CNRS, de l’Université de Cergy-Pontoise organise un colloque pluridisciplinaire international intitulé « Femmes et stratégies transnationales XVIIIème-XXIème siècles » les 18, 19, 20 septembre 2008 à l’Université de Cergy-Pontoise.

 

Ce colloque se propose d’associer deux problématiques a priori très distinctes en étudiant leurs points de croisement du XVIIIème au XXIème siècles.

Il s’agit, pour la première, de la transformation de la scène internationale où, en raison de la multiplication des flux de toute nature (financiers, commerciaux, culturels, migratoires) et des facilités de communication, l’Etat cesse progressivement d’en être l’acteur unique. Ce phénomène de « trans-nationalisation » dessine ainsi une autre scène sur laquelle une myriade d’acteurs (ONG, organisations intergouvernementales, réseaux associatifs, fédérations d’acteurs locaux, entreprises multinationales….) confortent leur rôle et leur influence.

S’agissant de la seconde, on note que, parallèlement à ce phénomène, et parfois même en opposition à lui, la situation des femmes évolue dans le sens d’une présence croissante dans la sphère dite « publique » et d’un rôle plus visible dans la sphère dite « privée », par l’intermédiaire de stratégies individuelles ou collectives.

Si ces deux évolutions ont fait l’objet, pour chacune d’entre elles, de nombreuses études – la première dès la fin des années 1960 par les détracteurs des analyses dites « réalistes » fondées sur un modèle stato-centré, la deuxième avec l’essor des gender studies, notamment dans les pays anglo-saxons –, les analyses associant ces deux perspectives restent rares, les problématiques féminines étant le plus souvent observées dans le cadre des Etats.

En insérant l’étude de genre dans une perspective transnationale, notre colloque cherche à mettre en lumière la contribution des femmes à la construction d’un monde de plus en plus globalisé, tout comme l’influence de cette globalisation sur la situation et les revendications des femmes. Par l’analyse des passerelles qui permettent le passage du local au global et vice-versa, il insistera sur les stratégies qui, non seulement extraient les femmes du strict domaine privé auquel les sociétés nationales les avaient traditionnellement cantonnées, mais plus largement portent leurs valeurs et leurs luttes hors des frontières nationales, les élevant alors au rang d’actrices (légitimes ?) sur la scène internationale.

En associant plusieurs disciplines à cette étude, ce colloque international veut rendre compte des différentes facettes d’un phénomène qui concerne des ressources et des valeurs tant économiques et culturelles que politiques, sociales ou familiales, dont les femmes se font les vectrices dans un monde où les constructions identitaires se fondent de plus en plus hors du cadre de l’Etat Nation. Sociologues, politologues, historiens, civilisationnistes, linguistes et économistes de nombreux pays européens et américains pourront confronter ou croiser leurs analyses pour rendre compte aussi exhaustivement que possible de ces stratégies féminines transnationales, et déterminer dans quelle mesure les femmes contribuent à de nouvelles représentations du monde. Les notions traditionnellement utilisées telles que « pays du Sud/pays du Nord » ou « centre/périphérie » restent-elles pertinentes pour analyser ces stratégies transnationales ? A titre d’exemple, les dernières conférences internationales de femmes (Nairobi, 1985 ou Pékin, 1995) ont montré une convergence de revendications entre les femmes des pays dits du Sud et celles du Nord. De la même façon, la Marche Mondiale des Femmes née en 2000 au Québec peut-elle être analysée avec ces outils conceptuels ?

 

Notre réflexion, qui se veut pluridisciplinaire, portera sur l’espace européen et le continent américain dans son ensemble et visera à démêler ces liens transnationaux dont se dégageraient des stratégies individuelles et collectives proprement féminines. Elle ne se bornera pas à analyser le très contemporain, mais puisera aussi dans la longue durée les prémices de cette internationalisation des échanges à tous les niveaux.

 

Nous proposons de décliner cette réflexion autour des axes suivants :

 

1. Pouvoir des femmes, femmes de pouvoir dans  un monde globalisé

 

2. Organisations et réseaux de femmes : la transnationalisation de l’action collective

 

3. La mobilité internationale et les stratégies migratoires des femmes

 

4. Le rôle des femmes dans la « trans-nationalisation » des valeurs culturelles et familiales 

           

5. Les femmes dans la mondialisation des échanges culturels et artistiques

 

6. Femmes et économie internationale

 

 

 

Tous ceux qui souhaitent présenter une communication sont priés d’adresser une quinzaine de lignes en français, anglais ou espagnol avant le 7 janvier 2008  à l’un des membres du comité d’organisation de cette rencontre. Les auteurs seront informés de la sélection éventuelle de leur proposition courant mars. Le texte final devra être remis le 15 août 2008. La publication d’une sélection des communications sera soumise à un comité scientifique qui avertira les auteurs et leur demandera d’éventuelles modifications

 

 

 

Le composition du comité d’organisation :

- Mercedes YUSTA RODRIGO (myusta@free.fr) (Sessions 1 & 5)

- Marie-Pierre ARRIZABALAGA (marie-pierre.arrizabalaga@u-cergy.fr,) (Sessions 3 & 4)

- Diana BURGOS-VIGNA (dianaburgos@voila.fr ) (Sessions 2 & 6)