Actualité
Appels à contributions
Feminisms In Motion: Migrations, Upheavals, Relocations / Féminismes en mouvement : migrations, bouleversements, relocations (Katowice, Pologne)

Feminisms In Motion: Migrations, Upheavals, Relocations / Féminismes en mouvement : migrations, bouleversements, relocations (Katowice, Pologne)

Publié le par Marc Escola (Source : Magdalena Malinowska)

(English version below / Version en anglais ci-dessous)

Féminismes en mouvement : migrations, bouleversements, relocations

Appel à communications

Les 4-6 octobre 2018

CINiBA Katowice, Pologne

 

Le colloque vise à explorer les façons dont l’idée de mouvement et l’action de mouvement sous-tendent et propulsent les sensibilités et les pratiques féministes ; et comment les féminismes, à leur tour, s’inspirent du mouvement, à la fois réel et imaginaire, pour envisager et arriver à un avenir meilleur et à des vies plus vivables. « Mobilité » et « mouvement » semblent perturber les stabilités de la vie sociale et politique. Il suffit peut-être de noter à quel point la notion de citoyenneté repose sur et exige plus d’immobilité que de mouvement ; comment la participation politique et la subjectivité appellent l’ancrage plus que le flux et le flottement ; comment l’ordre politique envisagé par les démocraties libérales a toujours réclamé l’immobilité plus que la motilité (l’incarcération étant un exemple caractéristique) pour la reproduction de leurs ordres. La censure politique et sociale du mouvement peut également être vue dans le contrôle des affects que nous exprimons parfois dans une langue qui appelle le mouvement à transmettre leur signification. Dire que l’on est ému, c’est-à-dire affecté par un sentiment particulier, c’est déjà entrer dans un terrain trouble au-delà de ce qui est acceptable puisque ce mouvement a souvent été présenté comme hystérique, malade, et sujet à toutes sortes d’enfermements.

Le colloque vise à soulever (mais sans s’y limiter) les questions suivantes :

  • Qu’est-ce que cela signifie pour les femmes de déménager ou de rester sur place ?
  • Quelles sont les réponses féministes au mouvement ?
  • Comment le mouvement affecte-t-il la communauté féministe ? Qu’est-ce que cela signifie d’être incapable de bouger ? Et pour qui ?
  • Comment les études féministes sur le handicap abordent-elles le concept de mouvement ?
  • Le mouvement peut-il devenir un lieu à l’abri du pouvoir ? Ou constitue-t-il pour lui une matière ?
  • Comment se déplace le féminisme (qui est lui-même un mouvement) ? À son tour, qu’est-ce qui fait bouger le féminisme ?
  • Qui et pourquoi le féminisme émeut-il ? Est-ce que l’action #metoo / #balancetonporc a déplacé le féminisme ? Si c’est le cas, comment ? Jusqu’où ? Si non, pourquoi pas ?
  • Quelle est la relation entre le rejet / l’effacement des femmes et le mouvement (ou entre le mouvement, le féminisme, et toutes les manières dont les minorités sont invitées à prendre moins de place) ?
  • Comment le féminisme a-t-il consolidé ou démantelé les fondements de « la maison du maître » (pour citer Audre Lorde) rendant le mouvement plus ou moins difficile ou plus / moins nécessaire à la fois pour les femmes et pour les transsexuel∙le∙s ?
  • Qui / quoi décide et quels sont les effets sur le mouvement des (autres) femmes ?
  • À quoi ressemble une éthique du féminisme en mouvement ?
  • Qu’est-ce qui est ému par les pratiques et les théories féministes ?
  • La migration dans sa variété politique et culturelle peut-elle être un acte féministe ?
  • Qu’est-ce que cela signifie pour le mouvement de genre ? Comment la fluidité du genre influence-t-elle, soutient-elle ou menace-t-elle le féminisme ? Comment le féminisme redéfinit-il ou reconfigure-t-il le mouvement ?
  • Comment le mouvement (exercice, voyage, impact émotionnel) est-il constitutif de la pratique féministe ?
  • Quelles formes féministes le mouvement assume-t-il ?
  • Quels rôles jouent les frontières ? Comment le féminisme les rencontre-t-il, les croise-t-il et les affecte-t-il ?
  • Quelles sont les relations entre le mouvement, le féminisme, l’extrémisme et la terreur ? Ou la persistance et la résistance ?
  • Quel rôle jouent la créativité, l’art et / ou la littérature dans les mouvements du féminisme et au sein de celui-ci ?

 

Avez-vous une autre façon de penser au mouvement et au féminisme ? Si oui, surprenez-nous !

Keynote speaker confirmé : dr. Ruth DyckFehderau (University of Alberta)

Veuillez nous envoyer une proposition de 300 mots pour une communication de 20 minutes ou pour une session liée thématiquement, accompagnée d’une notice biographique à l’adresse feminismsinmotion@gmail.com jusqu’au 31 mars 2018. Les auteur∙e∙s des propositions acceptées seront informé∙e∙s jusqu’au 7 avril 2018.

Les langues du colloque seront l’anglais et le français.

Le colloque est organisé par l’Institut des Langues Romanes et de Traduction (Université de Silésie, Katowice) et aura lieu au Centre de l’Information Scientifique et Bibliothèque Académique à Katowice (CINiBA).

Organisatrices :

Ewa Macura-Nnamdi (dr)

Zuzanna Szatanik (dr)

Magdalena Malinowska (dr)

*

Pour plus d’informations, visitez notre site internet : www.feminismsinmotion.pl

Facebook : Feminisms in Motion

*

Feminisms In Motion: Migrations, Upheavals, Relocations

Call for Papers

4-6 October, 2018

CINiBA Katowice, Poland

 

This conference aims to explore the ways the idea of movement and the act of moving underlie and propel feminist sensibilities and practices; and how feminisms, in turn, draw on movement, both real and imaginary, in order to envision and arrive at better futures and more liveable lives. “Moving” and “movement” seem to unsettle the stabilities of social and political lives. It is enough, perhaps, to note how the notion of citizenship relies on and requires stasis more than movement; how political participation and subjectivity call for anchorage more than flux and floating; how the political order as envisaged by liberal democracies has always called for immobility more than motility (incarceration being a characteristic example) for the reproduction of their orders. The political and social censorship of movement can also be seen in the policing of affects we sometimes express in a language which calls upon movement to convey their meaning. To say one is moved, that is, affected by a particular feeling, is already to step into a murky terrain beyond the pale as this moving has often been rendered hysteric, diseased, and subject to all sorts of confinement.

The conference aims to raise (but is not limited to) the following questions:   

  • What does it mean for women to move or to stay put?
  • What are feminist responses to movement?
  • How does movement affect feminist community? What does it mean to be un/able to move? And for whom?
  • How do feminist disability studies approach the concept of movement?
  • Can movement become shelter from power? Or fodder for it?
  • How does feminism (itself a movement) move? In turn, what moves feminism?
  • Whom and why does feminism move? Has #metoo moved feminism? If so, how? To where? If not, why not?
  • What is the relationship between the dismissal/erasure of women and movement (or between movement, feminism, and all the ways minorities are urged to take up less space)?
  • How has feminism shored up or dismantled the foundations of “the master’s house” (to quote Audre Lorde) making movement more/less difficult or more/less necessary both for women and for transpeople?
  • Who/what decides and to what effects about the movement of (other) women?
  • What does an ethics of feminism in motion look like?
  • What is being moved by feminist practices and theories?
  • Can migration in its political and cultural variety be a feminist act?
  • What does it mean to gender movement? How does the fluidity of gender impact, support, or threaten feminism? How does feminism redefine or reconfigure movement?
  • How is movement (exercise, travel, emotional impact) constitutive of feminist practice?
  • What feminist shapes does movement assume?
  • What roles do boundaries and borders play? How does feminism meet up with, cross, and affect them?
  • What are the relationships between movement, feminism, and extremism and terror? Or persistence and resistance?
  • What role do creativity, art, and/or literature play in the movements of and within feminism?

Do you have another way to think about movement and feminism? If so, surprise us!

Confirmed keynote speaker: dr. Ruth DyckFehderau (University of Alberta)

Please send 300-word proposals for 20-minute papers or thematically linked panels and a short bio to feminismsinmotion@gmail.com by 31 March, 2018. Accepted speakers will be notified by 7 April, 2018.

The languages of the conference will be English and French.

The conference is organized by the Institute of Romance Languages and Translations Studies (University of Silesia, Katowice) and will be held at the Centre for Scientific Information and Academic Library in Katowice (abbreviated as CINiBA).

Conference organizers:

Ewa Macura-Nnamdi (Phd)

Zuzanna Szatanik (Phd)

Magdalena Malinowska (Phd)

*

For more info, visit our website: www.feminismsinmotion.pl

Facebook: Feminisms in Motion