Essai
Nouvelle parution
F. Boni, L'arte poliziesca di Scerbanenco nell'epoca della letteratura di massa

F. Boni, L'arte poliziesca di Scerbanenco nell'epoca della letteratura di massa

Publié le par Université de Lausanne (Source : Fausto Boni)

 

L'arte poliziesca di Scerbanenco nell'epoca della letteratura di massa

di Fausto Boni (Autore)

 

  • Copertina flessibile: 592 pagine
  • Editore: PM (1 luglio 2016)
  • Lingua: Italiano
  • EAN13: 9788899565206
  • PRIX: 44 eur

Vladimir Giorgio Scerbanenco né à Kiev en 1911, il s'installe en Italie à six mois et il meurt à Milan en 1969. Auteur d'une centaine de romans, de nouvelles et de nombreux articles, il traverse aisément tous les genres littéraires. Une vraie « machine à écrire », qui obtient une gloire brève, reconnue à la fois par le public et la critique, seulement avec les romans noirs de la fin des années soixante, qui voient comme protagoniste Duca Lamberti : un jeune médecin expulsé de l'Ordre pour avoir pratiqué l'euthanasie et qui devient une sorte de détective privé travaillant avec la police de Milan. Dans ces romans policiers, pour la première fois en Italie, il ne s’agit pas seulement de résoudre une pure énigme, mais il s’agit plutôt de représenter et comprendre la sphère des souffrances individuelles dans de plus larges déterminations sociales qui pèsent fatalement sur la possibilité d’expérimenter rationnellement la réalité. En effet, c'est avec ces romans centrés sur le personnage de Duca Lamberti que la littérature de masse commence à montrer, sous une forme violente, la transformation rapide de la vie quotidienne italienne. Scerbanenco arrive à ces romans de la fin des années soixante après la publication, au début des années quarante, de cinq romans policiers classiques qui ont, comme protagoniste, Arthur Jelling : un bureaucrate qui travaille à la direction générale de la police de Boston et qui résout des cas, avec la méthode déductive standard, dans une ville totalement inventée. On peut considérer le travail de Scerbanenco en sens allégorique, c'est-à-dire qu’on peut y voir déployée la relation allégorie-marchandise qui marque en profondeur la modernité. Dans un monde dominé par la logique de la valeur marchande du capital investi dans la production de biens, la littérature en tant que forme d'art, ne peut acquérir que la conception de production esthétique, ou système d'« industrie culturelle ». Comment combiner alors l'originalité d'un objet littéraire avec la nécessité sérielle de la valorisation du capital investi dans sa production? D’après Benjamin, à propos de Baudelaire, en faisant « apparaître le nouveau dans le toujours égal et le toujours égal dans le nouveau ». C'est la répétition de l’intrigue, des personnages, du contexte sociologique, ce qui fait, par exemple, les romans policiers si familiers, rassurants et donc populaires. Pourtant cette fixité formelle n’implique pas immobilité. Au toujours égal formel on ajout toujours des éléments nouveaux, par exemple le crime. La soi-disant paralittérature nous place toujours face à face au paradoxe de la répétition continue de la couple dialectique « répétition/innovation ». On analysera donc l'œuvre policière de Giorgio Scerbanenco parce que les caractéristiques formelles de ces romans « triviaux » représentent très bien les périodes historiques pendant lesquels ils ont été écrits.

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Vladimir Giorgio Scerbanenco, ucraino di nascita (Kiev, 1911) ma italiano d'adozione e di formazione, è morto a Milano nel 1969 dopo essere stato uno tra i maggiori protagonisti della nascita e dello sviluppo della letteratura di massa in Italia. Autentica "macchina per scrivere storie", ha frequentato con perizia e disinvoltura tutti i generi cosiddetti "paraletterari" attribuendo loro nuova dignità. È stato autore di un centinaio di romanzi, di svariati racconti e di numerosi articoli che testimoniano un percorso letterario coerente, personale e innovativo riconosciuto in parte e solo tardivamente dalla critica. Circa vent'anni dopo aver significativamente contribuito al rinnovamento della letteratura "gialla" classica, alla fine degli anni Sessanta, ha usato la propria acuta sensibilità noir per sconvolgere l'immaginario letterario nazionale. In questi ultimi lavori, in particolare, non si tratta di risolvere un enigma, ma piuttosto di rappresentare e comprendere la sfera delle sofferenze individuali all'interno di più ampie determinazioni sociali che pesano fatalmente sulla possibilità del singolo di esperire razionalmente la realtà.