Collectif
Nouvelle parution
F. Rullier-Theuret (dir.), Beckett ou le meilleur des mondes possibles

F. Rullier-Theuret (dir.), Beckett ou le meilleur des mondes possibles

Publié le par Laure Depretto

[Agrégation 2010]


Françoise Rullier-Theuret (dir.), Beckett ou le meilleur des mondes possibles

Paris: Presses universitaires de France, collection CNED, 2009, 210 pages

  • ISBN: 978-2-13-057845-1
  • 15 euros

Présentation de l'éditeur:

Les oeuvres de Beckett ont bouleversé les liens entre le théâtre etl'écriture. Elles ouvrent les années 1950 sur l'avant-garde, mais leuractualité n'a cessé de s'affirmer depuis la création d'En attendant Godot,en 1953. Cette année 2009 marque deux anniversaires bien différents,celui du prix Nobel de littérature en 1969 et celui de la mort del'auteur en 1989. Pour la deuxième fois, le théâtre de Beckett, quidomine la scène littéraire de la seconde moitié du XXe siècle, est au programme de l'agrégation de Lettres modernes.
Pourcaractériser le théâtre de Beckett, les mots qui reviennent le plussouvent s'accommodent du contraste de leurs antonymes : silence etparole, cruauté et tendresse, tragique et dérisoire, mort et désir,horreur et humour… Faut-il en conclure qu'on pourrait, de cette oeuvre,affirmer tout et son contraire ? À qui lui demande le sens de sespièces, le dramaturge nous laisse d'autant plus libres de leurinterprétation qu'il n'a rien à en dire ! Si l'on peut aujourd'huitoujours construire un discours neuf sur Beckett, c'est sans doute àcondition de savoir le lire et d'entrer dans son univers en faisantpreuve d'un esprit libre, attentif et respectueux.

Table des matières

Introduction, par Françoise Rullier-Theuret

PREMIÈRE PARTIE. — COURS
I. Aux dépens du personnage ? Puissance des figures beckettiennes, par Julie Sermon
Stigmates d'une crise : des personnages amoindris
Creuset de l'ici-maintenant : un théâtre de figures
II. Cartographies de l'espace beckettien, par Céline Hersant
Polysémies du non-lieu beckettien
Polarisations de l'espace scénique
III. « Rien n'est plus drôle que le malheur ». L'hybridation des genres dramatiques, par Anaïs Bonnier
Prolégomènes au comique et au tragique
Hybridation des genres
« Vous êtes sur la Terre, c'est sans remède » : une poétique du désenchantement
Théâtre de l'absurde ou théâtre de dérision : l'ouverture de l'oeuvre
IV. Les mots et le silence, par Arnaud Beaujeu
L'usure du sens
« L'outre-sens »
Vers le silence
V. Didascalies et enjeux esthétiques, par Françoise Rullier-Theuret
L'inflation didascalique
Un texte informe écrit sans style
Déchirer la toile et en finir avec le réalisme
VI. « Deux ou trois bricoles pour vous regarder vivre ». Quelques formes de l'altérité dans Oh les beaux jours, par Françoise Heulot
Entre morcellement et attachement scénique : une parole liée rythmiquement
Présences de l'autre : entre surgissement intertextuel des paroles passées et vérification assidue des paroles présentes
Place de l'image scénique : un mamelon destructeur et une parole vivante

SECONDE PARTIE. — EXERCICES
I. Dissertation
par Julia Siboni
II. Leçon
« Le vieux style ! » : langage et dérision, par Arnaud Beaujeu
III. Étude littéraire
par Michel Bertrand
IV. Grammaire et stylistique
par Françoise Rullier-Theuret
V. Explication de texte
par Michel Bertrand
VI. Question de grammaire sur l'explication de texte
par Françoise Rullier-Theuret

Conclusion, par Françoise Rullier-Theuret

Bibliographie sélective, par Arnaud Beaujeu

Françoise Rullier-Theuret est maître de conférences à l'UniversitéParis-Sorbonne, Paris 4. Elle est notamment l'auteur, avec YvesBaudelle, dans la même collection, de Bernanos, le rayonnement de l'invisible (2008).