Édition
Nouvelle parution
F. Ponge, A. P. de Mandiargues, Lettre familières (1950-1980)

F. Ponge, A. P. de Mandiargues, Lettre familières (1950-1980)

Publié le par Alexandre Gefen (Source : gérard laniez)


André Pieyre de Mandiargues, Francis Ponge

Lettres familières - 1950-1980

Édition établie, annotée et présentée parGérard Farasse

La Rochelle: Editions Himeros, 2011, 128 p.


Cette édition dela correspondance inédite de Francis Ponge et d'André Pieyre de Mandiarguesréunit une cinquantaine de lettres, billets ou cartes postales quis'échelonnent du 27 février 1950 au 29 mars 1980, et témoignent d'une amitiéqui ne se démentira pas. Une dizaine de ces lettres datent de 1956, momentimportant dans la reconnaissance de l'auteur du Parti pris des choses puisque c'est l'année où La Nouvelle Revue française publie sonnuméro d'Hommage à Francis Ponge,auquel participe André Pieyre de Mandiargues. À ces lettres, s'ajoutent uneétude de ce dernier restée inédite sur Ponge (« Le lion, parexemple… ») ainsi que des documents sur les diverses expositions de Bona,femme d'André Pieyre de Mandiargues, à laquelle Ponge a consacré des pagesélogieuses à l'occasion de sa première exposition personnelle à la galerieBerggruen (texte recueilli dans L'Ateliercontemporain).

On se dira sansdoute que les oeuvres de ces deux hommes sont bien éloignées, l'un demeurantdans le voisinage du surréalisme et pratiquant le récit, l'autre préoccupé parle langage et s'efforçant de définir et de décrire les choses au plusprès ; l'un s'employant à déployer un univers fantasmatique dans lequell'érotisme occupe un foyer rayonnant, l'autre persuadé qu'il n'est possible detransformer l'esprit humain – et partant la société – qu'en l'obligeant àrendre compte du réel, de préférence le plus quelconque. Rien de plus vrai.Mais, précisément, tout l'intérêt de cette correspondance réside en ceci queles deux hommes qui échangent sont bien différents, encore que cettecorrespondance nous révèle entre eux des affinités littéraires jusqu'icirestées insoupçonnées.

Riched'informations, elle est d'abord un dialogue littéraire qui nous éclairenotamment sur la façon dont André Pieyre de Mandiargues perçoit l'oeuvre dePonge ainsi que sur les goûts de chacun, qui se manifestent, par exemple, àl'occasion de jugements portés sur les auteurs de la NRF. Elle est aussi un dialogue amical : nous pénétrons dansl'intimité de deux vies d'écrivains qui se sont consacrés entièrement à lalittérature, avec les risques qu'un tel engagement comporte. Nous y retrouvonsun Ponge en proie à de grandes difficultés financières dans les annéescinquante alors qu'il cherche à vivre de sa plume. Nous y découvrons un Mandiarguesqui ne cesse de voyager : en Sardaigne, à Venise, en Suisse, en Égypte, auMexique ; un Mandiargues aussi tourné vers ceux qu'il aime et soucieux dedéfendre leurs oeuvres avec générosité, comme c'est le cas pour celles de Bonaet de Ponge. Chacun, dans ses lettres, a aussi sa manière. Ponge écrit souventdans l'urgence, quand Mandiargues se plaît à conter, avec humour et fantaisie,bien des anecdotes, qui pourraient être autant de germes de récits.

Ce volume vientenrichir heureusement les correspondances déjà publiées des deux hommes. Ducôté de Ponge, celles qu'il a entretenues avec Jean Paulhan (Gallimard, 1986),Jean Tortel (Stock, 1998), Castor Seibel (L'Échoppe, 1995), Jean Thibaudeau (LeTemps qu'il fait, 1999), Gérard Farasse (Revue La Licorne, n°53, juin 2000), Henry-Louis Mermod (Revue Tra-jectoires, n° 4, 2008). Du côté deMandiargues, l'année 2009, année de son centenaire, a vu paraître sescorrespondances avec Jean Paulhan (Gallimard), Nelly Kaplan (Tallandier),auxquelles il faut ajouter celles qu'il a entretenues avec Bona (Filigranes,2005) et Léonor Fini (Le Promeneur, 2010). L'année 2009 a été aussi l'occasionde la réédition, dans la collection « Quarto », de la plupart de ses Récits érotiques et fantastiques commede ses Pages mexicaines (Gallimard).Souhaitons que ce regain d'intérêt pour cet auteur attachant, auquel participela publication de ces Lettres familières,se poursuive.

Gérard Farasse, professeur de littérature française àl'université du Littoral (Dunkerque) et co-directeur de la Revue des Sciences Humaines, a été l'ami de Francis Ponge à partirde 1969. Considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de ce dernier, il aparticipé à l'édition de ses Oeuvrescomplètes en deux volumes dans la « Bibliothèque de la Pléiade »(Gallimard, 1999 et 2002). Il est l'auteur entre autres de L'Âne musicien, sur Francis Ponge (Gallimard, 1996) et d'unentretien avec Jacques Derrida, DéplierPonge (Presses universitaires du Septentrion, 2005). Il a rédigé récemmentla postface d'Album amicorum quiréunit de nombreux envois de Ponge ainsi que ceux qu'il a reçus (Gallimard,2009). Amateur d'André Pieyre de Mandiargues depuis longtemps, il lui aconsacré plusieurs études.

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André Pieyre de Mandiargues

Francis Ponge

Lettresfamilières

1950-1980

Édition établie, annotée etprésentée par Gérard Farasse

120 exemplaires numérotéssur vergé et quelques exemplaires nominaux marqués HC,

le tout constituantl'édition originale

au prix de 30,00 euros l'exemplaire et 4,80 euros pourfrais d'envoi. Ci-joint un chèque bancaire de……………au nom de l'AssociationHimeros.

Association Himeros c/o Gérard Laniez,

16 rue Debussy – La Rochelle 17000 (himeros@wanadoo.fr)