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Appels à contributions
Entrelacs des arts et effet de vie

Entrelacs des arts et effet de vie

Publié le par Bérenger Boulay (Source : François Guiyoba)

Appel à contributions à un ouvrage collectif sur le thème :

 

ENTRELACS DES ARTS & EFFET DE VIE

 

 

En guise d'évaluation de sa pertinence en tant que théorie novatrice, la théorie esthétique münchéenne est en cours d'application à divers corpus relevant de différents domaines artistiques. C'est ainsi que des essais ont porté sur l'«effet de vie » et le mythe, la littérature, la musique, etc. Nous voudrions, en ce qui nous concerne, appliquer la théorie de l'effet de vie à des oeuvres relevant, non pas d'un seul domaine artistique, mais simultanément de plusieurs domaines.

L'hypothèse posée dans le cas d'une oeuvre de ce type est que l'effet de vie serait potentiellement plus puissant ou plus important que celui d'une oeuvre relevant d'un seul domaine artistique, ce qui impliquerait que l'application de la théorie münchéenne à celle-ci laisserait entrevoir ne serait-ce que les prémisses de l'évolution décisive de cette théorie vers la réalisation effective de ses ambitions généralisantes ou universalistes.

En effet, l'esthétique étant considérée en Occident comme la science du beau, celle de Marc-Mathieu Münch stipule qu'une oeuvre littéraire belle, c'est-à-dire réussie, est celle qui suscite dans la psyché du lecteur-auditeur un effet de vie à travers le jeu cohérent des mots[1]. Dans la perspective de cette esthétique, une théorie générale serait celle qui prendrait en compte tous les domaines artistiques à la fois (la littérature, la musique, l'architecture, la peinture, etc.). Or, précisément, en tant qu'études des possibles interactions des différents arts entre eux et avec les oeuvres littéraires, les études interartistiques seraient le lieu idéal d'évaluation d'une telle théorie. Et cela d'autant plus que l'histoire des arts montre que ce genre d'oeuvre se trouve de manière quasi généralisée dans les ères moderne et post-moderne, mais que le principe interartistique remonte à l'antiquité (cf. la satura, l'ekphrasis, l'ut pictura poesis, etc.).

Comme principaux outils d'analyse de cette problématique, nous suggérons ainsi l'esthétique générale, la théorie münchéenne, l'intermédialité[2] et l'histoire des arts (cette liste n'est cependant pas restrictive).

De même nous suggérerions le schéma argumentatif suivant : Marc-Mathieu Münch rêve d'une théorie esthétique générale à la réalisation de laquelle essayent de l'aider des chercheurs de divers horizons en appliquant la théorie de l'effet de vie à des oeuvres de domaines artistiques différents. Or, les oeuvres interartistiques visant à l'art « total », étudier l'application de l'«effet de vie » à ces oeuvres contribuerait significativement à la dimension universaliste de cette théorie.

Naturellement, on pourra prendre le contre-pied d'une telle hypothèse en montrant qu'une oeuvre uni-artistique pourrait charrier autant, sinon plus, d'effet de vie qu'une oeuvre interartistique. Ce faisant, on contribuera au débat contradictoire qu'appelle généralement tout projet scientifique digne de ce nom.

 

COMITE SCIENTIFIQUE :

-Véronique Alexandre Journeau (OMF-Sorbonne)

-Michèle Barbe (Université Paris-Sorbonne)

-Jean Ehret (Sacred Heart University, Luxembourg)

-François Guiyoba (ENS de Yaoundé)

-Pierre Halen (Université de Metz)

-Hudson Moura (Simon Fraser University , Ryerson University, Canada)

-Marc-Mathieu Münch (Université de Metz)

-Jürgen Erich Müller (Université de Bayreuth, Allemagne)

-Danièle Pistone (Université de Paris-Sorbonne)

 

Les propositions d'articles sont à envoyer avant le 31 mars 2011 aux trois adresses suivantes en même temps : v.alexandre@wanadoo.fr, poetics67@yahoo.com, gfranguiyoba@yahoo.fr .

Après avis du comité scientifique, les articles devront être envoyés à ces mêmes adresses avant le 30 juin 2011. La publication de l'ouvrage est prévue fin 2011 chez L'Harmattan.

 

Adresse : Ecole Normale Supérieure de Yaoundé.

 


[1] Cf. Marc-Mathieu Münch, L'effet de vie ou le singulier de l'art littéraire, Paris, Champion, 2004.

[2] Cf. François Guiyoba, « intermédialité », in Jean-Marie Grassin (dir.), Dictionnaire international des termes littéraires, http://www.ditl/unilim.