Questions de société
Enquête auprès des précaires de la recherche et de l'enseignement supérieur : premiers résultats partiels (décembre 2009)

Enquête auprès des précaires de la recherche et de l'enseignement supérieur : premiers résultats partiels (décembre 2009)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Pascale Dubus)

Communiqué de presse:


Enquête auprès des précaires de la recherche et de l'enseignement supérieur : premiers résultats partiels


Le20 octobre 2009, l'intersyndicale de l'enseignement supérieur et de larecherche a lancé une grande enquête en ligne (voir le site: www.precarite-esr.org)sur l'emploi précaire dans l'enseignement supérieur et la recherchepublique en France. En un mois, près de 4000 personnes ont répondu à cequestionnaire.

Lesorganisations signataires appellent tous les collègues en situation deprécarité qui n'ont pas encore répondu à ce questionnaire, à le faireavant le 18 décembre 2009. Les analyses complètes seront renduespubliques à la mi janvier 2010. L'intersyndicale prendra les décisionsnécessaires pour organiser la bataille pour l'emploi et la résorptionde la précarité.


Ledépouillement partiel des 3200 premiers questionnaires apporte desinformations importantes, certes provisoires, sur la situation despersonnels en situation précaire. Qui sont les précaires ayant réponduà l'enquête ? Dans la recherche et l'enseignement supérieur, lesprécaires, si notre enquête est représentative de la population desprécaires, sont en majorité des femmes (59%). des trentenaires (38% ontmoins de 30 ans sans les doctorants, la moitié avec les doctorants).Une minorité importante (16%) est constituée de quadragénaires et dequinquagénaires, parmi lesquels les femmes sont fortementsurreprésentées (70%).

Lesprécaires qui ont répondu au questionnaire appartiennent surtout auxSciences Humaines et Sociales et aux Sciences de la Vie.

Onobserve de fortes disparités des niveaux de rémunérations. Elless'expliquent par la persistance du travail gratuit, seuls les post docperçoivent des salaires supérieurs à 1500 euros mensuels.

Pourassurer leur subsistance en attendant un emploi stable, les précairesdoivent enchaîner les contrats (54% des répondants ont déjà signé 3contrats et plus, dont 15% plus de 5 contrats) entrecoupés de périodede chômage parfois longues (87% des répondants ont connu des périodesde chômage, et pour 33% celui-ci a duré 6 mois et plus). La majoritédes répondants déclarent souhaiter continuer à travailler dansl'enseignement supérieur ou la recherche (63%) et seuls 8% disent nepas le souhaiter du tout, les autres hésitant à se prononcer.Toutefois, seule une petite minorité pense accéder à un statut defonctionnaire (22%) et 38% pensent que ce statut ne leur est pasaccessible.

Sedégagent ainsi de véritables carrières précaires, toujours ponctuéesd'un manque de confiance dans l'avenir, d'un discours sur l'usure etsur les renoncements en termes d'installation (familiale, immobilière,etc.) qu'elles produisent. De telles précisions font écho aux réalitésobjectives saisies au travers des questions fermées du questionnaire etrestituent les parcours individuels de précarité.

Ilsattendent de leurs collègues et de leurs syndicats une reconnaissancede leur apport aux collectifs de travail de l'enseignement supérieur etde la recherche. Ils demandent qu'ils se battent pour obtenir desemplois de titulaires.

SNTRS-CGT, FERC-SUP CGT, CGT-INRA, CGT-IFREMER
SNCS-FSU, SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNEP-FSU, SNETAP-FSU
SGEN-CFDT Recherche EPST
SUP'RECHERCHE-UNSA, SNPTES-UNSA
CFTC-Recherche
SUD Education, SUD Recherche EPST, SUD Etudiant
UNEF
SLR
SLU