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Eliane Viennot: L'écriture et la réception de quelques

Eliane Viennot: L'écriture et la réception de quelques "bonnes oeuvres" féministes de l'Ancien Régime

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Organisatrice)

Eliane Viennot
Université Jean Monnet (Saint-Étienne)
Institut universitaire de France


L'écriture et la réception de quelques "bonnes oeuvres" féministes de l'Ancien Régime

Laplupart des grandes oeuvres de femmes de l'Ancien Régime ont disparu dupatrimoine littéraire de la France, à l'exception d'un roman de Mme deLafayette, de quelques lettres de Mme de Sévigné, et de quelques versde Louise Labé. Au-delà de ces cas, rarissimes sont les autrices quisont aujourd'hui accessibles en livre de poche. Rarissimes sont aussiles cours qui leur sont consacrés dans les cursus de littératureuniversitaires. L'étude de leur réception montre cependant que cetostracisme n'a pas toujours été de mise et qu'elles n'ont pas disparutoutes seules, ni sans controverses. Le nombre des éditions de leursoeuvres, comme les commentaires de leurs contemporains ou de leurpostérité, laissent entrevoir des divergences considérables selon lespublics, tant en ce qui concerne la valeur intrinsèque des oeuvres quedes questions plus vastes, comme la légitimité des femmes à participerà la vie des Lettres ou à s'exprimer dans certains genres.


L'exposés'attachera à quatre oeuvres majeures de la Renaissance, de genres et deprovenances différent-es : la Cité des Dames de Christine de Pizan(1404), l'Heptaméron de Marguerite de Navarre (années 1540), les Oeuvresde Louise Labé (1555), les Mémoires de Marguerite de Valois (années1590). Après un rappel de ce qui fait pour nous l'intérêt de cestextes, des aperçus de la manière dont ils ont été lus, appréciés,décriés, traités selon les contextes et les milieux, permettront deconstater qu'il n'y a pas de réponse simple à la question « qu'est-cequ'une bonne oeuvre (quand on est une femme) » – y compris lorsqu'ils'agit d'oeuvres féministes.