Essai
Nouvelle parution
Edition du théâtre d'Allainval

Edition du théâtre d'Allainval

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Martial Poirson)


Jean Christine Soulas d'Allainval
L'école des Bourgeois suivi de L'embarras des richesses
présentation par Martial Poirson



Editeur: Espace 34
Montpellier/Saint Gély du Fesc, 2006
ISBN : 2-84705-012-4
188 pages
16 €


Présentation:

Une comédie allégorique à caractères épisodiques et mythologiques destinée au Théâtre-Italien (L'Embarras des richesses, 1725) ; une comédie de moeurs vouée au Théâtre-Français (L'Ecole des bourgeois, 1728) : deux expressions, très différentes, d'une des critiques sociales les plus mordantes d'un siècle de théâtre. Par-delà la variété formelle de ces deux pièces et leurs enjeux respectifs dans l'histoire des idées, on y retrouve une même verve satirique, servie par une dramatisation des questions économiques dans l'ère du temps qui a le mérite de réjouir un public qui aurait pourtant tout lieu d'en pleurer. Queue de comète de la comédie cynique des années Régence, ces deux comédies qui sentent le souffre et parfois le vitriole excellent à mettre en scène, non sans ambiguïtés, les moeurs du temps, dans un style à la fois féroce et jubilatoire qui n'a rien à envier à la future comédie bourgeoise du XIXe siècle, qu'elles annoncent largement. Des pièces saluées, notamment, par Beaumarchais et Stendhal.

Né avec le siècle, l'abbé Jean Christine Soulas d'Allainval (1700-1753) est issu d'une famille de bonne noblesse mais dépourvue de fortune. Il écrit pour vivre et, ce faisant, apporte au théâtre un réel tribut tant par des pièces destinées à la Comédie-Française ou à la Comédie-Italienne qu'à l'Opéra-Comique ou aux théâtres de société.

L’Ecole des bourgeois (1728)
Mme Abraham, riche marchande et usurière à ses heures, a décidé de marier sa fille Benjamine au Marquis de Moncade. Elle est toquée de sa qualité et, comme il est criblé de dettes contractées envers elle, elle est assurée de parvenir à ses fins. Elle reprend l’engagement qu’elle avait pris envers Damis, un petit robin, cousin et amant de Benjamine. Mathieu, frère de Mme Abraham, qui a épousé une femme de qualité et s’en est fort mal trouvé, tente de la dissuader de poursuivre ce projet. Mais Benjamine abandonne Damis sans trop de remords et le cynique Marquis parvient, à force d’amabilités, à retourner l’oncle Mathieu. Mme Abraham se passerait bien volontiers de convier toute sa parentèle bourgeoise, qui déparerait la noble noce, mais le Marquis insiste pour que tout le monde soit présent, notaires, procureurs, commissaires, marchands... Il compte en réalité s’offrir le divertissement joyeux de cette galerie de ridicules et le faire partager à ses amis. Au dernier moment, une lettre égarée révèle aux bourgeois qu’ils sont la dupe d’un noble escroc, cynique et intéressé, qui se moque d’eux. Damis peut alors épouser Benjamine.

Un extrait de lapièce est consultable sur le site de l'éditeur

L’Embarras des richesses (1725)
Pamphile charge son valet Trivelin d’une lettre pour son amante Florise. Trivelin rencontre en chemin son ancien ami Arlequin auquel il donne rendez-vous au cabaret. Celui-ci, tout occupé à son amour pour Chloé, et qui n’a pour tout bien qu’un petit jardin, chante et se réjouit tout le jour, ce qui a le don d’incommoder le financier Midas, son voisin. Il cherche à lui faire entendre, mais sans succès, que vivant dans la plus grande pauvreté, il ne peut être heureux. Plutus, qui veut en faire un de ses adorateurs, lui confie alors un trésor qui le plonge dans les soucis, éclipse Chloé, qui pourtant lui donne des preuves de son attachement, et lui fait perdre instantanément toute sa joie. Après mille embarras directement liés à la possession de ce trésor, il rend l’or à Plutus, épouse Chloé, cependant que Pamphile se marie avec Florise.



BON DE COMMANDE

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