Ecrivains juifs de langue française
Séminaire proposé par Maxime Decout et Nelly Wolf
Séance 3 : « Le silence des Trente Glorieuses »
Mercredi 16 avril 2014 de 17h à 19h
Après-guerre s’ouvre une période d’amnésie et de refoulement mémoriel qui pèsent sur l’expression de la judéité en littérature. Les voix du judaïsme oriental (Albert Memmi) se fondent dans les problématiques de la décolonisation ; celles du monde ashkénaze sont confinées au témoignage sur les camps et l’extermination (Schwartz-Bart, Wiesel). A la fin des années 60, cette période s’achève. La génération née après la guerre (Modiano, Raczymow) renoue les fils rompus d’une écriture juive. Les œuvres de Perec, Doubrovsky ou Gary évoluent : alors qu’auparavant la judéité y était cryptée ou passée sous silence, elles s’ouvrent désormais à l’évocation d’une mémoire trouée et d’une identité inquiète.
Pour éclairer ces évolutions, la séance s’organisera dans un premier temps autour de l’écrivain Henri Raczymow, qui parlera de son œuvre. Dans la seconde partie, Claude Burgelin présentera Georges Perec dont il fut l’ami et auquel il a consacré de nombreux travaux.
Intervenants
Henri Raczymow, écrivain (dernier ouvrage paru : Un garçon flou, roman, Gallimard, 2014)
Claude Burgelin, professeur émérite de littérature contemporaine à l’université Lyon 2
Université Charles de Gaulle-Lille III, Maison de la recherche, salle F042
Rue du Barreau
59653 Villeneuve d'Ascq Cedex
Informations : nelly.wolf@wanadoo.fr maximedecout@yahoo.fr