Actualité
Appels à contributions
Ecritures du commerce et commerce de l'écriture

Ecritures du commerce et commerce de l'écriture

Publié le par Sophie Rabau (Source : Danièle Henky)

                                       Appel à communication 

                        Journée d'études à l'Université Robert Schuman

                                       IUT Robert Schuman à Illkirch

                                               Jeudi 26 mars 2009

                      Ecritures du commerce et commerce de l'écriture

                                               Organisation

                              Régine Atzenhoffer et Danièle Henky

On a l'habitude de dire que la préhistoire  se termine avec la naissance de l'écriture. C'est effectivement avec ce changement culturel que l'homme entre dans l'histoire et commence à laisser des traces écrites. De nombreux scientifiques estiment que l'écriture est née il y a 6000 ans dans deux contrées voisines, la Mésopotamie et l'Egypte, de manière presque simultanée mais différenciée. Si les hiéroglyphes Egyptiens et les pictogrammes Sumériens sont tous les deux formés de petites images, celles-ci sont totalement propres à leur région.

Dès l'origine, en tout cas, écriture et commerce sont liés. Les premiers écrits servent de livres de comptabilité ou d'inventaires. En effet, le développement des sociétés hiérarchisées, l'existence d'un pouvoir centralisé et la naissance des religions ont rendu nécessaire la circulation de l'information. Plusieurs systèmes ont probablement été utilisés mais l'un des plus connus est celui des calculis, c'est-à-dire des petits cailloux. Pour faciliter les échanges commerciaux, les marchands utilisent de petits objets en terre cuite de forme conique semblable à des cailloux qui représentent la marchandise accompagnée. Le petit cône vaut 1, la petite boule 10, le grand cône 60 et le grand cône percé 600. Pour « sceller » la transaction, ces figurines sont enfouies dans une masse d'argile arrondie. Les calculis, ancêtres de nos factures, sont assez vite remplacés par des tablettes d'argile d'un usage plus pratique. Leur format permet d'indiquer le propriétaire d'un bien et d'inventorier la totalité des marchandises. Les échanges commerciaux entre villes et contrées se multipliant, il fallut par la suite formaliser les actes de ventes. L'écriture est devenue dans ce cas précis un outil précieux de commercialisation.

Par la suite écriture et commerce gagnent respectivement leurs lettres de noblesse. L'écriture comptable n'est plus alors qu'un aspect de l'écriture et le commerce fait appel à d'autres moyens techniques qui se développent comme les premières machines à calculer dont parle déjà Luca Pacioli contemporain de Léonard de Vinci.

Suite à cette évolution, nous pouvons nous demander quels sont aujourd'hui les rapports qu'entretiennent écriture et commerce.

Dans quels domaines le commerce a-t-il recours à l'écriture et pour quels résultats ? Quels sont les types et les formes d'écriture commerciales actuelles ?
Quelle est la place de l'écrit dans la relation client ? Inversement comment les opérations commerciales influent-elles sur l'écriture dans le domaine de l'édition, de la presse, des productions artistiques, fictionnelles, etc. ?

Cette journée d'étude envisage donc de s'intéresser à la fois aux différentes écritures commerciales et à la commercialisation des écrits (marketing particulier de l'objet livre et son influence sur l'écriture par exemple). Elle concerne les historiens, les sociologues,les économistes les littéraires comme les juristes.

                                                   *

L'envoi d'une problématique (une dizaine de lignes ou plus), du corpus précis d'oeuvres étudiées s'il y a lieu et de votre microbiographie (avec coordonnées complètes : adresse postale, téléphone, courriel, lieu d'exercice) doit être adressée conjointement à regine.atzenhoffer@urs.u-strasbg.fr et à daniele.henky@wanadoo.fr  pour le 1er décembre 2008 dernier délai.

Après évaluation par le comité scientifique, une réponse sera donnée le 20 décembre 2008. Les futurs intervenants recevront courant janvier un pré-programme accompagné des modalités matérielles.


………………………