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E. Guy, 

E. Guy, "Par tous les moyens, même artistiques" : Guy Debord, stratège

Publié le par Laure Depretto

Soutenance de thèse de Littérature Comparée et d’Histoire de l’Art

Emmanuel GUY

"Par tous les moyens, même artistiques" : Guy Debord, stratège.

Modélisation, pratique et rhétorique stratégiques.

Sous la codirection d’Anne Larue (Université Paris Nord) et Fabrice Flahutez (Université Paris Ouest)

Jury:

Elisabeth Belmas, Université Paris Nord-Villetaneuse

Fabrice Flahutez, Université Paris Ouest-Nanterre

Anne Larue, Université Paris Nord-Villetaneuse

Sarah Wilson, Courtauld Institute of Art, Londres


Lundi 9 mars, 14h

Université Paris Nord

Salle des thèses (T 204), IUT de Villetaneuse

99, avenue Jean-Baptiste Clément

93430 Villetaneuse


Accès : 
Gare d'Épinay Villetaneuse (Ligne H depuis Gare du Nord) + Bus 156, 356 ou 354 (arrêt Université)
Saint Denis Porte de Paris (Métro Ligne 13) + Tramwat T8 (Arrête Villetaneuse Université)

Résumé de la thèse:

Cette thèse se propose d’étudier la pensée stratégique dans l’œuvre de Guy Debord (1931-1994). L’hypothèse qui sous-tend cette recherche est la suivante : la stratégie constitue pour Debord le lieu où réaliser l’exigence qui caractérise son projet révolutionnaire – réunir dialectiquement la théorie et la pratique, le sérieux et le ludique, l’artistique et le politique. Conçu dès le milieu des années 1950 et pratiqué jusqu’à la fin de sa vie par Guy Debord, le Jeu de la guerre fournit la matrice de cette étude. Lorsqu’il imagine le Jeu de la guerre, Debord agit en designer soucieux de créer une interface entre théorie et pratique ainsi qu’un outil d’émancipation. Ce jeu hérite autant des Kriegsspiele militaires du 18ème siècle que des jeux développés par les avant-gardes artistiques au 20ème siècle. Il se présente à la fois comme projet de design critique, plateau de jeu, objet plastique, « situation » modélisée, marchandise, dispositif réflexif et mémoriel, et lieu d’un dialogue entre les lectures et la vie vécue. À l’appui des archives de Guy Debord et notamment de ses fiches de lecture, cet objet fournira également le modèle herméneutique pour aborder l’action collective au sein des avant-gardes internationales lettristes (1952-1957) et situationnistes (1957-1972), ainsi que l’œuvre individuelle de Guy Debord. On s’attachera notamment à mettre au jour chez Debord les stratégies d’écriture et la rhétorique de l’émancipation tant au cinéma que dans l’œuvre publiée ou laissée à l’état de projet. L’élection de la stratégie comme champ d’investigation à privilégier à partir de 1972, et la traduction de ce goût dans ses œuvres ultérieures, permettra enfin d’analyser l’autoportrait de l’artiste en stratège, ou du stratège en artiste, que propose Debord à la postérité.