E. Diaz, Oubli et mémoire. La résistance au franquisme dans le roman espagnol depuis la Transition

Elvire Diaz, Oubli et mémoire. La résistance au franquisme dans le roman espagnol depuis la Transition

Rennes : Presses universitaires de Rennes, coll. "Mondes hispanophones", 2011.

EAN : 9782753512610.

Présentation de l'éditeur :
L'ouvrage, Oubli et mémoire. La résistance au franquisme dans le roman espagnol depuis la Transition, (PUR, janvier 2011, 216 p.), d'Elvire Diaz s'attache à définir la figure littéraire du guérilléro antifranquiste et à analyser l'émergence du roman de la guérilla, dans le cadre de la question mémorielle qui agite l'Espagne depuis la Transition. Après une réflexion épistémologique sur l'écriture de l'Histoire, l'ouvrage recense une trentaine de romans sur la guérilla pour les situer par rapport au genre historique et au roman de la mémoire, et en étudie trois des plus représentatifs (Luna de lobos de J. Llamazares, Maquis d'A. Cervera et La voz dormida de D. Chacón). Ces récits métahistoriques qui questionnent les fondements de la démocratie espagnole actuelle en rendant hommage à ses promoteurs, qui furent victimes de la dictature, ont été décisifs dans le débat public qui a amené la loi sur la mémoire historique de 2007.La transposition littéraire permet la transmission du passé et de la mémoire de la guérilla par une poétique hybrique qui mêle réalisme et mythification, discours factuel et fictionnel. L'incarnation des idées politiques par des parcours individuels, la diversité des instances narratives, écho de l'aspect individuel et collectif de la guérilla, et les héros –mythes ou victimes-, créent une « épopée des vaincus ». La fictionnalisation de la guérilla antifranquiste, qui s'inscrit dans le roman de la mémoire historique depuis la fin de la Transition, dépasse le genre historique pour devenir un lieu de mémoire et un acte de revendication.