Essai
Nouvelle parution
E. Angel-Perez, Voyages au bout du possible - Les théâtres du traumatisme de Samuel Beckett à Sarah Kane

E. Angel-Perez, Voyages au bout du possible - Les théâtres du traumatisme de Samuel Beckett à Sarah Kane

Publié le par Marielle Macé (Source : Klincksieck)

Collection « Angle ouvert » 2
prix public : 18 €
isbn : 2-252-03562-5
circa 248 pages
format 150 x 220


LE LIVRE :
Les pièces de théâtre dont il est question dans ce volume s'inscrivent toutes dans un espace apocalyptique, dévasté par la destruction de masse. Leurs auteurs posent la question de l'art et de la représentation après Auschwitz.
Théâtre du deuil, théâtre de la cendre, théâtre de toutes les cruautés, depuis Beckett, s'élabore une dramaturgie du désastre qui tente d'échapper au sceau stérile du postmodernisme et de faire le deuil de son deuil.
Les voix qui se font entendre sur les scènes anglaises contemporaines sont des voix que la parole tente sans cesse de reconquérir.

L'AUTEUR :
Élisabeth Angel-Perez, ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay, est professeur de Littérature anglaise à l'université de Paris IV-Sorbonne. Elle est spécialiste de théâtre anglais contemporain auquel elle a consacré plusieurs articles et ouvrages. Elle a également traduit des pièces de Howard Barker, Caryl Churchill et Martin Crimp.


Table des matières / Voyages au bout du possible


Théâtre et théorie du traumatisme
« Essayez de regarder. Essayer pour voir » : la scène barbare
Théâtre du traumatisme
La question de la légitimité de la comparaison
L'après-Auschwitz : échos et mémoire du traumatisme
Faillite des formes traditionnelles de la représentation
Samuel Beckett et la mise en place d'une dramaturgie de l'après-Auschwitz
Un théâtre de situations : Beckett et les topoi d'Auschwitz
L'attente et la mort, l'attente de la mort – Le corps en moins, le corps supplicié – Lyrismes – Perte du sens
Beckett et le spectre du langage
Beckett et le silence des « musulmans »
Laughter! de Peter Barnes : cap au rire
Rire de l'horreur : le rire et la distance
Le rire de la distance
Du réél au coeur de la fiction : un nouveau « vernaculaire » pour la scène
Entre tragique et farcesque : le grotesque comme mode réaliste
Langage et collaboration
Poétique de la hantise dans Ashes to Ashes (1996) de Harold Pinter
Tropisme de l'holocauste dans les pièces plus anciennes
Le Juif – L'espace concentrationnaire
Genèse de Ashes to Ashes
Feuilleté de sens
Parodie de la comédie de moeurs – Allégorie politique – Ashes to Ashes : une « Trauma play » – Une double temporalité
Mémoire collective
Vocalisation de la mémoire collective : Rebecca et ses dibbouks
La faillite de la forme narrative
Les fantômes d'Edward Bond : pour un nouveau réalisme traumatique
The War Plays : une poétique de l'ultime
L'aporie éthique – L'« ÉT » ou Événement de Théâtre – Le Monstre et le témoignage – Le monstre-poète et l'expérience orphique
At the Inland Sea : le pouvoir de la fiction
Histoire et histoires – Réalisme et surréalisme
Howard Barker : de la Catastrophe à l'épiphanie
Le Théâtre de la Catastrophe : un théâtre de « l'après »
Genèse d'un concept – Nécessité d'un nouveau langage scénique
Des concepts à l'oeuvre : l'exemple de Found in the Ground
Brouiller les repères, désapprendre, mettre à terre les certitudes – Suspension morale
La douleur comme accès au savoir
Sadisme et épiphanie – Poétique de l'intime
Poème du deuil de soi : le théâtre de Sarah Kane
Cleansed ou la métaphorisation radicale
L'ombre d'Auschwitz – Lieu : Auschwitz – Zone grise – Anhistoricité – Expérience concentrationnaire et perte de soi
Un théâtre tout entier informé par Auschwitz
La question du réalisme et la limite du représentable – L'antimatière de la langue – Dire la défaite
Caryl Churchill : dystopies et jeux de langage
L'horreur patente
Far Away : dystopie et Solution Finale
Jeux de langages et tragédie ludique
Martin Crimp et la spectropoétique de la scène
« L'absente de tout bouquet »
Hantologies
Théâtre du non-lieu
Figurer le désastre
Bibliographie – Index