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Du bon usage des classiques

Du bon usage des classiques

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On avait pu prendre naguère chez Gallimard des Nouvelles de La Fontaine, grâce aux soins diligents de S. Audeguy qui avait su convaincre quelques bons auteurs de transformer la morale de telle ou telle fable en une authentique nouvelle ; entre autres mérites, l'initiative avait suffi à démontrer que l'auteur des Fables et des Contes était bien l'homme d'un seul genre et le constant affabulateur de fables sans animaux (on peut aussi se poser la question avec A. Welfringer dans l'Atelier de théorie littéraire : "Les animaux des Fables sont-ils des personnages?"). Tahar Ben Jelloun est venu peu après donner au Seuil Mes Contes de Perrault, en orientalisant dix contes du plus classique des Modernes. Les bons contes faisant les bons amis, onze écrivains contemporains délivrent aujourd'hui chez Belfond Leurs Contes de Perrault. À quoi peuvent bien servir les classiques ? À faire d'autres livres : on le sait depuis toujours. Raison pour laquelle il y a aujourd'hui deux chats en page d'accueil de Fabula.