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On ne le sait pas assez, la tradition poétique de la Saint-Valentin est d’origine courtoise ; née au XIVe siècle en temps de guerre, en Angleterre puis en France, elle est d’emblée bilingue : sous la plume de Chaucer, John Gower, Christine d’Orléans ou Christine de Pizan, elle transpose dans la langue poétique le désir et la difficulté de l’échange, souvent avec impertinence. Une anthologie réunie par N. Koble sous le titre Drôles de Valentines vient révéler que la Saint-Valentin nourrit une tradition poétique à la mémoire discontinue, qui traverse les époques, du XIVe au XXIe s., les continents et les styles. (Photo : R. Doisneau)