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Diversité et modernité du théâtre du XVIIIe siècle

Diversité et modernité du théâtre du XVIIIe siècle

Publié le par Marion Moreau (Source : Naudeix)

Diversité etmodernité du théâtre du XVIIIe siècle

Colloque à Québec, les 19, 20 et 21 octobre 2011

Organisépar le Cercle interuniversitaire d'étude sur la République desLettres (CIERL, Université Laval) et le Centre d'études desthéâtres de la Foire et de la Comédie Italienne (Université deNantes) en partenariat avec le Centre d'Etude sur la Langue et laLittérature Françaises du XVIIe et XVIIIe siècles (CELLF,Université Paris-Sorbonne) et la Chaire de recherche du Canada enrhétorique (Université de Québec à Trois-Rivières).

Il ya dix ans, en notant « la manie de la mise en scène »qui affectait, au XVIIIe siècle, toutes les couchessociales qui en avaient la possibilité, David Trott soulignait « le volume sans précédent de représentations et d'éditionsde pièces » qui s'ensuivit, et la difficulté « d'enestimer la portée globale et d'en préciser le sens ». Lesdécouvertes et les publications déjà établies confirment lavéracité de ces propos ; loin d'être terminées1,elles incitent les chercheurs à poursuivre les investigations sur lapluralité des auteurs, des genres et des réseaux du théâtre dusiècle des Lumières. La confrontation des manuscrits encoreméconnus et des travaux sur les représentations et leur contextehistorique permet la prise de conscience des mutations et desinnovations qui ont marqué cette période en justifiant larécusation par David Trott du « mythe d'immobilité »qui a longtemps pesé sur ce théâtre.

Nous aimerionssolliciter des communications faisant état des dernières recherchessur :

  • Les genres très divers de cette période, leurs mutations et les innovations :

- d'uncôté l'attrait du merveilleux et, de l'autre, l'apparitiond'une prédilection pour le quotidien et le banal dans la comédielarmoyante, le drame bourgeois ; la naissance de la comédiesérieuse et moralisatrice ; la néo-tragédie et le goût desémotions fortes, voire d'horreur ; l'essor de la parodiedramatique ;

- lesmétamorphoses du théâtre en musique à l'Académie Royale demusique, sur les théâtres de la Foire (opéra-comique, pièces parécriteaux, pantomimes) et à la Comédie-Italienne.

  • Participation des dramaturges aux grands mouvements des idées politiques, philosophiques de ce siècle à travers leurs pièces.

  • Le désir d'une cohérence dans le domaine scénique (entre texte, musique, jeu naturel et adaptation des salles, décors, accessoires, éclairages, costumes, multiplication des figurants, etc.) donc d'une mise en scène.

  • Une révolution dans la perception de l'illusion théâtrale. Les relations spectateur-comédien et spectateur-auteur. Activité ou passivité du public. Les questions de la séduction et de la manipulation du public.

  • Le lien entre amateurisme et professionnalisme. L'impact des théâtres de société où les auteurs peuvent « fourbir leurs armes » et la place des professionnels dans ces théâtres privés.

  • L'importance des théâtres d'éducation. Leur influence sur la « théâtromanie » de ce siècle. Leur influence sur les grands auteurs.

  • La reconnaissance de pièces de nombreux auteurs-femmes. La place de la femme dans la littérature théâtrale : prédilection ou contrainte ?

  • Les conditions matérielles de production des spectacles ; monopoles et liberté d'entreprise. 

  • Carrière et circulation des comédiens, des dramaturges.

  • Le rayonnement du théâtre français en Nouvelle-France au XVIIIe et l'impact des voyages dans cette région sur le théâtre français. Les créations en Nouvelle-France à cette période.


Ces communicationsdevront permettre de voir dans le théâtre du XVIIIesiècle un moment-clef de l'histoire du théâtre, de percevoirautrement le fait théâtral actuel et de stimuler la créationcontemporaine.


Afind'établir un programme provisoire, le titre et le résumé de lacommunication (environ mille signes) sont souhaités avant le 24septembre 2010, accompagnés d'un c.v. comprenant le pays d'affiliation,l'affiliation, les diplômes (commencez par le plus récent etprécisez la discipline), les postes récemment exercés ainsi queceux ayant un lien avec l'événement (commencez par le plusrécent), les publications récentes et celles se rapportant àl'événement (commencez par la plus récente) à l'adressecourriel : gmarotmercier@gmail.com.

Lescommunications se feront en français.

Comité organisateur : G. Marot Mercier (Postdoctorante au CIERL, et membre du Centre d'études des théâtres de la Foire et de la Comédie Italienne), T. Belleguic (Doyen de la Faculté des Lettres, Université Laval), N. Dion (Postdoctorant à l'Université Mc Gill et membre du CIERL) et M. Bérubé (coordinatrice du CIERL).

Comité scientifique : T. Belleguic (Doyen de la Faculté des Lettres, Université Laval), M. A. Bernier (Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en rhétorique, Université du Québec à Trois-Rivières), D. Quéro (Université Paris-Sorbonne), F. Rubellin (Directrice du Centre d'études des théâtres de la Foire et de la Comédie Italienne, Université de Nantes) et S. Vervacke (Directrice du CIERL, Université Laval)


1. Le projet de la version numérisée des registres journaliers de la Comédie Française de Jeffrey Ravel et le programme de recherche sur les parodies d'opéra sous l'Ancien Régime dirigé par Françoise Rubellin le prouvent.