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Didactique(s) du français entre langue d’enseignement et langue enseignée : statut(s), approche(s) et innovation

Didactique(s) du français entre langue d’enseignement et langue enseignée : statut(s), approche(s) et innovation

                                      Colloque 29 et 30 mai 2015 

 Faculté des Sciences de l’éducation à Rabat - Maroc

Didactique(s) du français entre langue d’enseignement et langue enseignée : statut(s), approche(s) et innovation

 

Argumentaire

L’actualité de l’enseignement des langues est focalisée autour des performances du système éducatif, particulièrement en matière d’enseignement/apprentissage des langues, qui donnent lieu à des évaluations variables. Et les discours autour de la Didactique des langues en général n’impliquent plus exclusivement les acteurs directs de la formation et de la recherche, constamment animés par la volonté de proposer de meilleures façons d’enseigner celles-ci.

Il convient donc d’opérer un examen systématique de l’intégralité des philosophies, des théories, des méthodes, des manières de faire et des objectifs résidant derrière nos activités d’usagers, d’enseignants et de penseurs des Didactiques des langues, notamment de la Didactique du français.

Nous disons ‘notamment’ pour des raisons objectives, bien que nous soyons conscients qu’une posture de la recherche, ce qui a souvent été ignoré, doit reposer sur la transversalité et sur l’interdisciplinarité, dans toutes leurs dimensions :  

1)Interdisciplinarité de la didactique des langues enseignées au Maroc. Les enseignements de l’arabe, de l’amazigh, du français, de l’espagnol, de l’allemand, etc. sont chacun organisés en territoire autonome, verticalement relié avec l’un ou l’autre des commanditaires, ou avec l’un et l’autre des partenaires ;

2)  Interdisciplinarité transversale avec les disciplines en concaténation ou en concomitance dans tout projet de formation ou curriculum. Beaucoup d’activités d’apprentissage de l’organisation de l’information, du raisonnement et des capacités critiques sont confiées à l’apprentissage des langues. Des transferts d’approches entre une langue et une autre sont effectués, mais ils ne sont ni analysés ni rectifiés et, donc, on n’évalue pas à leur juste portée leurs impacts sur l’apprentissage des deux langues et des deux cultures ;

3) Interdisciplinarité entre les différents aspects de l’enseignement du français, éclaté en secteurs d’objets ou objectifs d’enseignement-apprentissage du français : FLE, FOS, FOU, FA, … où la spécification de la matière enseignée mêle, sans pouvoir les distinguer, des raisons politiques, curriculaires, didactiques, sociolinguistiques, relatives aux exigences de la formation, etc.

La réflexion autour de ces aspects risque fort de devenir encore plus complexe, si l’on y ajoute un fait culturel et épistémologique ‘’inédit’’ (en tout cas guère plus interrogé sous nos cieux, ou dans notre discipline) : en même temps que la question de l’enseignement/apprentissage des langues à des fins de formation, comment peut-on revenir aux fondements et reprendre des questions récurrentes du type : comment allier une science à une langue ? Comment enseigner une culture et une manière de percevoir le monde,  de penser celui-ci, et d’associer les deux à l’enseignement d’une langue ? …  Dans ce sens, le retour à l’enseignement de la terminologie ne devrait-il pas être interrogé du point de vue de la cohésion de la science et de la systématicité méthodique des savoirs ; ne présente-t-il pas, par exemple, le risque de transformer les  systèmes de connaissance en paradigmes lexicaux  détournés de toute validité épistémologique ? Ne faudrait-il pas s’orienter vers un enseignement des technolectes qui offrent l’avantage d’englober la terminologie, les phraséologies et les aspects discursifs et méthodologiques particuliers à telle ou telle discipline ?

Il faudrait peut-être aussi évoquer, à cet effet, la posture de l’étudiant. Quelle est sa place dans toutes les tentatives, réussies ou pas, d’amélioration de l’acquisition des langues ? L’intégration de l’apprenant ne pourra être abordée qu’à partir d’un autre axe-question, la dichotomie enseignement du/par le français … deux langues françaises, peut-on se demander, qui se confondent sur le terrain ? Autrement dit, comment aborder les deux ‘’français’’ ? Il en serait de même pour une autre langue, ou pour trois langues abordées simultanément et de façon interdisciplinaire en tenant compte des différences conditionnelles qui pourraient exister entre les deux. Nous proposons de reposer la question en réétudiant le rapport des apprenants à cette/ces langue/s, et donc le rapport de ceux-ci aux méthodes de travail en général, leur rapport à leur tracé de carrière et, enfin, leur rapport aux sciences pour lesquelles ils ont opté, tels que ces rapports sont modifiés, améliorés ou modalisés par l’apprentissage des langues évoquées. Particulièrement dans un contexte universitaire, marocain ou étranger, où l’autodidaxie estudiantine est peu favorisée.

La question de la Didactique du français, et celle des autres langues, se découpe sur une toile de fond assez complexe, dont les axes suivants pourraient aider à percevoir la portée :

Axe 1 : Quels sont les besoins actuels en apprentissage des langues, quelles sont les exigences en termes de compétences transversales et comment l’apprentissage des langues, dont le français, peut-il aider à y satisfaire ?

Axe 2 : Quels types de réponses peut-on apporter à ces questions, selon le statut du français, sa fonction, sa place dans la formation, le niveau enseigné, le type de public, les approches choisies ? Quelles solutions statutaires, disciplinaires, interdisciplinaires peut-on en induire ?

Axe 3 : Quels pourraient être les rôles, les initiatives et les stratégies des différents acteurs impliqués dans l’enseignement /apprentissage des langues ?

Axe 4 : Quelles sont les  multiples exploitations des ressources numériques pour l’éducation et des technologies de la communication pour l’enseignement-apprentissage des langues ?  

Le colloque se donne comme tâche de traiter de ces questions et de toutes autres attenantes.

Langues de communication : Arabe/français

Comité d’organisation

  • BAHMAD Malika
  • BELHAJ Abdelhanine
  • BELLAKHDAR Abdelhaq
  • CORTIER Claude
  • EL BEKRAOUI Naima
  • MABROUR Abdelouahed
  • MGHARFAOUI Khalil
  • PENILLA Frédérique
  • TREZEUX Guy

Propositions de communication

Elles feront l’objet d’un résumé de 500 mots maximum permettant d’apprécier la problématique de la recherche et ses modalités de mise en œuvre, et seront accompagnées d’une bibliographie succincte. Elles seront soumises au comité scientifique qui se prononcera sur la pertinence et la rigueur scientifique des soumissions.

Calendrier

  • Publication de l’appel à communication : 05 février 2015 
  • Date limite d’envoi des propositions : 15 mars 2015 
  • Retour après expertise par le comité scientifique : 15 avril 2015 

Adresse du colloque

Les propositions de communication sont à envoyer par courriel  à l’adresse suivante : colloqueremaddif2015@gmail.com