Édition
Nouvelle parution
D.H. Lawrence, Etreintes aux champs et autres nouvelles

D.H. Lawrence, Etreintes aux champs et autres nouvelles

Publié le par Arnauld Welfringer

David Herbert Lawrence, Etreintes aux champs et autres nouvelles

Nouvelles complètes, I

Nouvelle traduction de l'anglais

par Marc Amfreville

Texte et appareil critique

de l'édition de Cambridge

352 pages • 24 euros

ISBN : 978-2-35873-010-5

Ce premier volume rassemble les nouvellesécrites par Lawrence entre 1907 et 1913, et qu'il n'a pas lui-mêmerecueillies dans son premier recueil publié, L'Officier prussien et autres nouvelles, tome II de nos Nouvelles complètes.Il contient la toute première prose jamais écrite par Lawrence : unconte de Noël envoyé à un magazine. Plusieurs nouvelles sont nées deson installation comme instituteur à Croydon dans la banlieue deLondres, qui l'a définitivement coupé du monde pastoral de son enfanceet, sans doute, de son premier amour, Jessie Chambers. Lawrence analyseavec humour le malaise dans lequel le plonge sa propre frustration,l'impasse psychologique dans laquelle il se trouve. La nouvelle titre,l'une de ses plus belles, expose la rivalité de deux frères, amoureuxd'une fille de ferme polonaise, et trouve sa résolution dansl'apaisement qu'apporte l'étreinte. Lawrence y retrouve une Angleterreproche de celle de Thomas Hardy, tandis que trois autres nouvellesdécrivent, de manière presque journalistique, l'autre versant del'univers de son enfance, celui de la mine. Les trois dernièresnouvelles du recueil ont été écrites après la rencontre de son épouse,Frieda Weekley. Trois histoires d'amour : la faillite d'un mariage, lerécit provocant fait par une jeune femme d'une nuit d'amour avec un belofficier inconnu, et « La nouvelle Ève et le vieil Adam » – une « bonnehistoire autobiographique », comme Lawrence l'écrit lui-même – danslaquelle il touche au coeur de ce qu'il excelle à décrire, selon Auden :« les états d'irrationnelle hostilité entre l'homme et la femme ».

Une nouvelle édition des nouvelles complètes

Lawrence a été traduit en France assez vite, dès 1928, avec desfortunes diverses. En ce qui concerne les nouvelles, à l'uniqueexception d'Île, mon île (England, my England),traduit chez Stock par Léo Dilé, les publications ont toujours étéanthologiques. Aucun des recueils que Lawrence avait lui-même constituén'a jamais été intégralement traduit. La méritoire tentative desclassiques Garnier de publier des Nouvelles complètesen deux volumes (1986-1988) a souffert d'une traduction calamiteuse(voir le dossier publié par Patrick Reumaux dans sa belle anthologie La Belle Dame et autres contes mortifères,Hatier, 1990). Il nous a donc semblé que le temps était venu de publierdans l'ordre chronologique l'ensemble des nouvelles, telles qu'ellesont été scrupuleusement éditées dans cinq volumes de la monumentale« Cambridge Edition of the Works of D. H. Lawrence » avec leur appareilcritique, très précieux pour situer ces nouvelles, souventautobiographiques, dans la vie de l'auteur. La nouvelle traduction aété confié à Marc Amfreville, qui a reçu en 2006 le prix Maurice Edgar Coindreau pour sa traduction du roman de Monique Truong, Le Livre du sel.