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Appels à contributions
Deuils sans fin dans la littérature contemporaine

Deuils sans fin dans la littérature contemporaine

Publié le par Ivanne Rialland (Source : Mathilde Branthomme)

Appel de textes pour le numéro 14 de la revue Post-Scriptum.ORG

Du deuil aujourd'hui, l'on dit qu'il est un travail, un deuil qui commence, et qui, à un moment donné, s'arrête. La littérature apporterait à ce travail du deuil un exutoire, elle poserait le lieu d'une possible réparation, elle permettrait la survivance; l'être perdu reprendrait dans les lignes du texte sa consistance et le deuil, ainsi, pourrait atteindre sa fin. Pourtant, certaines oeuvres exposent l'impossibilité de cette fin dans le deuil, qui n'est plus travail, mais état, état indéfini et infini dans lequel s'ancre le sujet littéraire.

Philippe Forest, dans son dernier recueil d'essais, Le roman infanticide : Dostoïevski, Faulkner, Camus, pose « sept propositions pour une poétique du deuil ». Il souligne comment le deuil condamne à ne pas pouvoir dire, tout en trouvant un lieu dans l'écriture. Comment penser les espaces de deuil en littérature sans pour autant en faire des espaces consolants? Entre la répétition de la violence du deuil et l'effacement du drame de la mort, comment penser le deuil? En quoi l'écriture du deuil peut-elle ouvrir sur un certain savoir littéraire? Le deuil littéraire peut-il être approché sous l'angle du savoir? Les figures du deuil qui habitent la littérature contemporaine peuvent-elles témoigner d'un changement dans notre rapport au passé et à la mort, d'un bouleversement dans l'imaginaire de la mort? Dans une société qui définit avec précision les lieux de la mort et les lieux du deuil, quelle place prend la littérature en écrivant la perte? Ce numéro explorera les formes contemporaines d'écriture du deuil en pensant la place de la littérature dans l'écriture de la perte.

Les propositions d'articles devront être envoyées à l'adresse post.scriptum.org@gmail.com, avant le 30 novembre 2010.