Questions de société
Descoings veut-il la mort du latin et du grec ? (Cnarela juin 2009)

Descoings veut-il la mort du latin et du grec ? (Cnarela juin 2009)

Publié le par Bérenger Boulay

Sur le site http://www.actualitte.com  :

CNARELA : Descoings veut-il la mort du latin et du grec ?

http://www.actualitte.com/actualite/11078-Descoings-mort-latin-grec-CNARELA.htm 

Tu quoque, mi fili !


Lesétudes justifiant l'importance du latin et du grec pourraient sesuivre, pour assurer que cet enseignement est essentiel et qu'il permetaux élèves de mieux réussir, Richard Descoings semble avoir un tout autre avis sur la question.

Souvenez-vous : dans une interview accordée à Bondy Blog,Richard émettait quelques réserves sur les langues anciennes, dont onpouvait regretter la perte, et menacées de disparition. « On vadonc remettre du latin et grec pour tout le monde en France ? On varetourner au lycée d'il y a 50 ans ? Arrêtez ! Ce n'est pas possible », rétorquait sereinement le directeur de Sciences-Po.

Plaider pour les langues anciennes

La CNARELA, Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes, a publié dans Marianne2 aujourd'hui, une tribune, en réponse à cette assertion. « Languesanciennes, langues rares ? NON : 541 000 élèves étudient actuellementle latin et le grec au collège et au lycée, malgré des conditionssouvent dissuasives. »

Mais les enseignants « ont su montrer l'intérêt des langues etcultures de l'antiquité : enrichissement du vocabulaire français,apprentissage de la langue française et des langues qui puisent dansces racines communes (anglais, espagnol, italien, allemand), visitedans l'histoire ancienne et les mythes dont sont nourries notrehistoire, ainsi que la littérature et l'art de la Renaissance à nosjours ».

Qui est conservateur ?

Mais une réalité compte : « Non, M. Descoings, il ne faut pasinnover à tout prix et à n'importe quel prix renier l'histoire enrefusant aux élèves de comprendre le patrimoine européen. Vousrefuseriez en même temps à un grand nombre de jeunes élèves défavorisésou issus de l'immigration un moyen d'intégration fondamental. »

Et non, latin et grec ne sont pas élitistes. Et moins encore, n'appartiennent à un lycée d'il y a cinquante ans. « Ignorez-vous,M. Descoings que les professeurs de langues anciennes ont comprisl'intérêt des TICE depuis au moins 15 ans, qu'ils ont oeuvré à larénovation pédagogique de leurs disciplines ? », affirme la CNARELA. Bien d'autres ressources sont disponibles en ligne, comme elle le souligne.

« Alors, M. Descoings, cessez de diffuser ces lieux communs éculés sur le latin et le grec. Qui est conservateur, vous ou nous ? » On retrouvera le même message sur la page d'accueil de leur site.

Rédigé par Victor de Sepausy, le mercredi 10 juin 2009 à 12h32