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(Dés-)organisation de l'oral? de la segmentation à l'interprétation

(Dés-)organisation de l'oral? de la segmentation à l'interprétation

Publié le par Marion Moreau (Source : elisabeth Richard)


Colloque International –Université Rennes 2 – LIDILE EA 3874

(Dés-)organisation de l'oral ?

de la segmentation à l'interprétation

24-25 MARS 2011

Elisabeth richard & Sandrine oriez

Projet scientifique :

De la segmentation…

Contrairement à ce qui se produit à l'écrit, qui permet deplanifier, d'élaborer par touches successives, voire de rectifier son propossans laisser la moindre trace de ces ratures, à l'oral les énoncés s'élaborent« en direct », sans « temps de préparation », ni depossibilité d'effacement des amorces, ratés, corrections, et autresreformulations.

Ces caractéristiques ont certainement leur corollaire surle plan syntaxique, et d'autant plus que l'oral ne dispose pas de signestypographiques pour matérialiser l'agencement des propos.

De fait, la question centrale que pose ce colloque est celle de l'organisation syntaxique desproductions orales : comment segmente-t-on le flux de parolesreçues ? Les tours de parole sont-ils les seuls indices dont nousdisposions pour délimiter des unités ? Est-il adapté de parler de phrases,d'énoncés, de propositions, d'unités syntaxiques, de périodes ? En quoil'intervention de phénomènes prosodiques ou encore extra/para-linguistiquescontribue-t-elle à la structuration de cet oral/ de l'oral ? D'autresparamètres spécifiques sont-ils à intégrer dans les descriptions del'oral ?

…à l'interprétation

Si les productions orales doivent être analysées du pointde vue syntaxique, il faut encore les observer du point de vue de l'organisationdiscursive. Pensées en termes séquentiels ou discursifs, elles déploient unensemble d'opérations complexes (reformulations, ellipses, parenthèses,discours direct, détachement, etc.), et de marqueurs spécifiques (voilà, donc, euh, bon, ben, alors, quoi,enfin…) qui permettent de (ré-)élaborer, de modifier sur le plansyntagmatique ce qu'il n'a pas été possible de peaufiner sur le planparadigmatique. L'articulation particulière de ces axes – syntagmatique etparadigmatique – ne constitue-t-elle pas d'ailleurs une des spécificités del'oral ? Parallèlement, on pourra poser la question des stratégiespermettant aux énonciateurs de favoriser la cohérence et la cohésion de leursproductions orales. On s'interrogera en outre sur la prise en compte d'autrui dans cesproductions, en examinant notamment les marques formelles associées auxsituations dialogiques ou dialogales.

Exploitations

Immanquablement, ces interrogations soulèvent à leur tourdes questions méthodologiques.

Ainsi, l'intérêt que suscitedepuis plusieurs années déjà l'étude de ces productions orales a conduit leslinguistes à constituer de nouveaux corpus et, de fait, à s'interroger sur lesméthodes de collecte et de présentation de ces données. Ce colloque seral'occasion de faire le point sur les apports des analyses les plus récentes auxdivers champs de la linguistique. Si l'exploitation des corpus oraux a complétél'appareil de description dont nous disposions déjà pour l'écrit, ce colloqueinterrogera en particulier les nouvelles notions linguistiques élaborées pourl'étude de la langue orale. On se demandera encore dans quelle mesure lesgrammaires les plus récentes prennent en compte les résultats de ces analyses.Et quelles sont les exploitations/applications de telles analyses dans lesdomaines de la didactique des langues, des langues de spécialité ou encore dela traduction.

En somme, ce colloque sera l'occasion de faire le bilandes recherches actuelles sur l'oral. Il a également comme objectif deconfronter différents modèles théoriques dans tous les domaines de lalinguistique qui touchent l'étude et l'analyse de la langue orale.


Comité d'organisation :

Marie-Françoise Bourvon, Griselda Drouet, Aura duffe, Jonas Löfström,Sandrine Oriez, Elisabeth Richard, Betina Schnabel-Le corre 

Comité scientifique :

Mylène Blasco-Dulbecco(Clermont-Ferrand)

Gilles Corminboeuf(Fribourg, Suisse)

Katarina Chovancova(Banska Bystrica, Slovaquie)

Etienne Dassi(Yaoundé, Cameroun)

Henri José Deulofeu(Marseille 1)

Gaétane Dostie (Québec,Canada)

Aura Duffé(Rennes 2)

Minerva Oropeza Escobar (CIESAS-Golfo, Mexique)

Claire DoquetLacoste (IUFM, Brest)

Sylviane Granger(Louvain, Belgique)

César HernándezAlonso (Valladolid, Espagne)

Franziska Heyna (Fribourg,Suisse)

Ruth Huart (Paris7)

Meri Lavaajara(Turku, Finlande)

Dominique Legallois(Caen)

Florence Lefeuvre (Paris3)

François Mouret(Rennes 2)

Sandrine Oriez(Rennes 2)

Frédérique Passot(Paris 3)

Raquel pastor(Argentine)

Blandine Pennec(Perpignan)

Elisabeth Richard(Rennes 2)

Olivier Simonin(Perpignan)

Ulla Tuomarla(Helsinki, Finlande)

Bernadeta Wojciechowska (Poznàn, Pologne)

Conférenciersinvités :

Mary-Annick Morel (Paris 3)

Evolution des recherchessur l'oral et infléchissement des centres d'intérêt depuis les années1970 : un aperçu

Paul Cappeau (Poitiers)

Corpus, ô mon beaucorpus : regard (critique) sur l'apport des corpus

Calendrier :

Appel : Juin 2010

Date limite de soumission : 15 septembre 2010

Notification d'acceptation :1er décembre

Soumission :

1 page minimum / 2maxi. Bibliographie incluse

Langues de soumission :français – anglais

Les textes doivent être anonymes.Chaque proposition sera évaluée par deux relecteurs.

Les propositions (fichiers MS-Word, RTF, OpenOffice, ouPDF) sont à renvoyer à :

colloque-oralidile@univ-rennes2.fr

Une sélection des communications donnera lieu à la publicationd'un ouvrage aux PUR, coll. RivagesLinguistiques