Et si l’histoire littéraire n’était pas seulement l’affaire des professeurs mais aussi celle des auteurs, si elle ne se rencontrait pas seulement, dûment périodisée, dans les manuels, mais trouvait aussi à se dire et à s’inventer sous la plume des écrivains ? Le projet ACI "L'Histoire littéraire des écrivains" entend « étudier la manière dont les écrivains du XXe siècle pensent et configurent leur aventure collective » dans une « relation de concurrence ou de complémentarité avec l'histoire littéraire savante », et propose le 2 décembre une journée d’études, "Déplacements, dégagements", consacrée aux discontinuités de cette histoire . Un Groupe de recherche de Montpellier-3 a engagé la publication d'une anthologie sur Les écrivains et l'imaginaire de l'histoire au XIXe siècle, et organise, les 24 et 25 novembre, un colloque sur "L'Histoire littéraire des écrivains au XIXe siècle". Ce groupe propose d’opposer « une histoire littéraire qui configure l'histoire à une histoire littéraire qui figure la littérature ». C’est encore chez des écrivains que le séminaire « La littérature au risque du hors temps », organisé par Fabula et l’ENS-LSH Lyon, partira en quête d'une temporalité (ou de sa négation), propre à la littérature, à partir de « la double hypothèse que la littérature figure ou tente de figurer le hors-temps, tandis qu’il est possible de la lire ou de la penser selon des modes qui brouillent ou excluent les catégories temporelles ».