Édition
Nouvelle parution
Jacques Decour, La Faune de la collaboration, articles 1932-1942, (P. Favre & E. Bluteau, éd.)

Jacques Decour, La Faune de la collaboration, articles 1932-1942, (P. Favre & E. Bluteau, éd.)

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Emmanuel Bluteau)

Jacques Decour, La Faune de la Collaboration. Article 1932-1942 

Textes réunis et présentés par Pierre Favre et Emmanuel Bluteau

Paris : La Thébaïde, coll. "Au marbre", 2013.

EAN 9782953960211.

Prix 23EUR

Présentation de l'éditeur :

Les articles inédits de ce volume donnent à lire Jacques Decour autrement : le fondateur des Lettres françaises a toujours suivi un parcours placé sous le double signe de l’amour de la langue et de la culture allemandes d’une part, et de la résistance à l’oppression sous toutes ses formes d’autre part. On le constate déjà dans les textes donnés avant-guerre aux Annales politiques et littéraires, à Europe et à Commune.

N’acceptant ni la défaite ni la barbarie nazie, le germaniste sera à la pointe du combat dès 1940 et à l’origine de la création de titres clandestins : il publie dans L’Université libre, La Pensée libre et Les Lettres françaises tout en enseignant l’allemand au lycée Rollin de Paris.

Il écrit en combattant, en patriote et se sert des mots comme autant de grenades dégoupillées. Le titre du recueil est emprunté à une chronique de La Pensée libre dans laquelle Jacques Decour brosse un panorama sans complaisance des Ecrivains français en chemise brune et ce dès 1941, pour recenser les compromissions et commenter l’activité intellectuelle en Pétanie. Il éclaire aussi sur les Mythes et ersatz dans la littérature… Logique dans une revue où figure en couverture le fameux « Mehr Licht » de Goethe.

La Faune de la collaboration montre le cheminement de la pensée d’un humaniste dans la presse d’avant-guerre et dans les revues clandestines sur une période de dix années. Ce livre redonne, à l’auteur exemplaire et irréprochable qu’il fut, la place qui devrait être la sienne, contrairement à bien d’autres...

 

Jacques Decour (1910-1942), pseudonyme de Daniel Decourdemanche, agrégé d’allemand et romancier, initiateur de la Résistance intellectuelle, fut arrêté par la police française et fusillé par les nazis au Mont-Valérien le 30 mai 1942.

 

 

«Cette attitude, c’est vous qui l’avez choisie. Vous avez choisi de n’être plus écrivain, de n’être plus français. Mais la littérature continue. Sans vous. Contre vous. Vous avez choisi l’abdication, la trahison, le suicide. Nous, écrivains français libres, nous avons choisi la dignité, la fidélité, la lutte pour l’existence et la gloire de nos lettres françaises.»

in LETTRE OUVERTE A MM. BONNARD, FERNANDEZ, CHARDONNE, ETC.

 

 

« Négation de toute valeur généralement humaine, de toute vérité, soumission de la culture aux buts politiques de l’Etat : nous sommes en présence d’une croisade contre l’esprit, au nom du principe antihumaniste de la race. Il est logique et normal que le fascisme allemand considère comme impossibles les oeuvres et les hommes qui faisaient précisément la grandeur de l’Allemagne humaniste, logique et normal que tous ceux qui ont illustré depuis trente ans la culture allemande soient aujourd’hui dans l’exil.»

in L’HUMANISME ALLEMAND

 

«Vous savez que je m’attendais depuis deux mois à ce qui m’arrive ce matin, aussi ai-je eu le temps de m’y préparer, mais comme je n’ai pas de religion, je n’ai pas sombré dans la méditation de la mort ; je me considère un peu comme une feuille qui tombe de l’arbre pour faire du terreau. La qualité du terreau dépendra de celle des feuilles. Je veux parler de la jeunesse française, en qui je mets tout mon espoir.»

in SA DERNIÈRE LETTRE

 

 

Decour Jacques, La Faune de la collaboration, articles 1932-1942, réunis et présentés par Pierre Favre et Emmanuel Bluteau. 

Editions La Thébaïde, Paris, 2012. ISBN 978-2-9539602-1-1

23 €

Commandes : Dilicom et editionslathebaide@orange.fr