Agenda
Événements & colloques
De l'histoire à la fiction. Les reconfigurations du temps historique

De l'histoire à la fiction. Les reconfigurations du temps historique

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Université Paris-Est Marne-la-Vallée)

Colloque

De l’histoire à la fiction

Les reconfigurations du temps historique

 

Coordinatrice

Gisèle Séginger • gisele.seginger@u-pem.fr

Organisateur

UPEM, Littératures SAvoirs et Arts , LISAA EA 4120

 

Penser l’histoire c’est préciser un rapport au temps. Or les conceptions du temps peuvent être différentes selon les époques ou selon les cultures. Dans la culture chrétienne des siècles passés – et encore chez certains auteurs du XIXe siècle – le temps linéaire et/ou répétitif caractérisait la conception d’une histoire soumise à l’intervention de Dieu. Néanmoins dès la Renaissance les représentations du temps profane se modifient et se diversifient. Marqués par les événements révolutionnaires de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle, les penseurs de l’histoire – philosophes, historiens, écrivains –  éprouvent de manière encore plus urgente la nécessité de repenser le temps, de délimiter des époques, de configurer les changements. Les notions de continuité, de rupture, de rythme sont alors au cœur des réflexions. La violence, l’inhumanité de certains conflits du XXe siècle mettent même en cause la possibilité d’une représentation et d’une pensée de l’histoire. Comment donner forme et sens aux ruptures ou aux trous de l’histoire ? Écrire les événements historiques c’est tantôt penser une continuité, tantôt accentuer les différences voire les fractures. Le présent peut se penser dans la continuité d’un passé ou résolument dans sa différence. Dans tous les cas, une conception générale du temps est impliquée, qui nous renvoie souvent à des savoirs et à d’autres représentations marqués par une pensée religieuse ou scientifique, par les événements du temps présent, par les combats idéologiques, par les engagements.  Nous souhaitons confronter nos conceptions du temps entre continuité et rupture à celles d’une culture qui n’a pas les mêmes repères religieux, culturels, et dont l’histoire dans son évolution et sa structuration diffère de nos périodisations.  Les communications pourront aborder des œuvres littéraires, philosophiques ou historiographiques ainsi que cinématographiques.

 

Programme

 

Jeudi 6 février et vendredi 7 février 2014

Lieu : 

Université Paris-Est Marne-la-Vallée
Auditorium Maurice Gross - Bâtiment Copernic
5 Boulevard Descartes - 77454 - Champs-sur-Marne
RER A (Station : Noisy-Champs, sortie à l'avant du train " Cité Descartes ")

 

Jeudi 6 février

10h Accueil des participants

 

10h30-12h Introduction

 

Gisèle SÉGINGER, UPEM

« Écritures de l’histoire et figures du temps »

 

Lionel DUFAYE, UPEM

« Sur la temporalité dans les langues naturelles »

 

Ki-Jeong SONG, Université d’Ewha

« La conception du temps en Corée »

 

14h30 Continuité et discontinuité historique

 

Young-Ju OH, Université d’Ewha

« De la rupture philosophique à la continuité religieuse : la Révolution française selon Flaubert »

 

Kyung-Mi KIM, Université d’Ewha

« Samhanseupyu et l’évolution de la conscience historique dans le royaume de Joseon (XIXe siècle) »

 

Jonathan BARKATE, UPEM

« L’histoire au présent continu dans les reportages et les nouvelles de Joseph Kessel »

 

Carmen HUSTI, UPEM

« Temps postcoloniaux : entre continuité et négation. L’exemple de Calixthe Beyala »

 

Jin-Hee KIM, Université d’Ewha

« La littérature moderne coréenne entre tradition et modernité pendant la période coloniale »

 

Vendredi 7 février

 

9h Accueil des participants

9h30 Temps vécu et temps historique: entre rupture et nostalgie

 

Hélène Bah, UPEM

« Continuité de l’inconstance et irruption de la perpétuité : paradoxes de l’histoire chez Pascal »

 

Caroline TROTOT, UPEM

« Le temps des Mémoires de Madame de Mornay.

L’écriture contre les ruptures du malheur du temps »

 

Michael SOUBBOTNIK, UPEM

« Les Mémoires de Lucy Hutchinson (1620-1681?) : tombeau d’une impossible rupture dans l’histoire ? »

 

Ki–Jeong SONG, Université d’Ewha

« La nostalgie du temps perdu : Seopyeonje de YI Chong-Jun et son adaptation filmique »

 

14h30 Le passé recomposé : entre histoire et mythe

 

Sun-Kyung JUNG, Université d’Ewha

« La reconfiguration des héros historiques dans L’Histoire des trois Royaumes (XVIIe siècle) »

 

Gisèle SÉGINGER, UPEM

« L’archéo-fiction, un roman de la modernité – Gautier et Flaubert »

 

Brigitte DODU, Université de Strasbourg, chercheur associé UPEM-LISAA

« Du disruptif à l’inextricable : le temps glissantien entre mythe et histoire »

 

Soo-Ja KIM, Université d’Ewha

« Invention de la nation et réinvention de Dangun, père mythique et fondateur de la Corée (de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle en Corée) »