Essai
Nouvelle parution
De l’Attrait à la possession. Maupassant, Artaud, Blanchot.

De l’Attrait à la possession. Maupassant, Artaud, Blanchot.

Publié le par Marielle Macé

<?xml:namespace prefix = st1 />Laurent Dubreuil

De lAttrait à la possession. Maupassant, Artaud, Blanchot.

Paris, Hermann, mars 2003, coll. « Savoirs : lettres ».

 

Quand lexpérience de la possession croise celle de la littérature, la rencontre ne saurait être fortuite. Guy de Maupassant, Antonin Artaud, Maurice Blanchot : tous trois lient la hantise à lécriture comme à la lecture, nécessairement. Or la contradiction vive de la hantise littéraire défait et déforme le concept philosophique. Elle affecte encore dautres savoirs aux parages de la littérature. Les textes invoquent ainsi la psychiatrie ; ils la révoquent du même coup. À son tour, la critique vacille : elle doit se soucier de ses actes, sans pour autant renoncer à lexigence dinterprétation. La possession désigne un mode de lecture, et lempathie dune parole enthousiaste. Grâce à une critique notionnelle, dauthentiques apparitions textuelles peuvent avoir lieu. Maupassant se révèle un penseur dexception, un écrivain surnaturaliste ; Artaud est le martyr dune littérature qui concourre à son envoûtement ; Blanchot compose une phénoménologie fantastique, jusquau désaccord entre essais et récits. À chaque fois, ces uvres sont traversées par dautres, emportées par la lecture, hantées par la possession.