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Daudet, l’Histoire et la politique

Daudet, l’Histoire et la politique

Publié le par Marc Escola (Source : Gabrielle Melison-Hirchwald)

Daudet, l’Histoire et la politique

Colloque Alphonse Daudet

Association des Amis de Daudet

21 et 22 mai 2016 - Mairie de Fontvieille (13990)

 

Les écrivains du XIXe  siècle ont été marqués par l’Histoire – à titre personnel – mais aussi comme artistes. Le roman entre en rivalité avec le récit historique : des genres historiques se constituent, où la place de la fiction et le traitement des données réelles se déclinent en variations multiples. L’histoire politique chaotique fait des écrivains des acteurs – passifs ou engagés – et les autobiographies se transforment en témoignages sur l’Histoire. À une époque charnière où les écrivains tiennent le rôle qui sera dévolu aux « intellectuels », il est intéressant de confronter les points de vue des uns et des autres sur les questions historiques et politiques du temps.

Daudet a  nourri son œuvre de ses souvenirs du Second Empire, de la guerre de 1870, du Siège de Paris et des débuts de la Troisième République. Il serait intéressant de s’interroger sur le témoignage qu’il apporte, sur la  perception de l’événement historique qu’il donne à lire, sur ses engagements.  Le traitement à chaud d’une actualité en passe de devenir Histoire, puis le regard rétrospectif, construisent  des images diverses sur les événements qui l’ont concerné.

Introduit jeune dans la sphère du pouvoir, Daudet a connu de nombreux hommes politiques de son temps : Morny, Olivier, Rochefort, Gambetta, Félix Faure, etc. Romancier à clefs ou mémorialiste, quel traitement romanesque ou biographique leur réserve-t-il ?

Les genres historiques ont fasciné Daudet. Il a chroniqué le répertoire du théâtre historique pour le Journal Officiel ; il a écrit une comédie historique L’Œillet blanc. Le sous- titre des Contes du Lundi, « La Fantaisie et l’histoire » doit moins se comprendre comme une antinomie que comme une invite à une récréation fantaisiste du passé, dont on peut trouver la trace dans l’œuvre. Si la fiction est parfois le voile de l’Histoire, elle est aussi le lieu d’une rêverie de l’Histoire.

 Si Daudet ne n’est pas finalement décidé à écrire le roman historique qui le tentait, du moins a-t-il fait sienne la formule selon laquelle, l’Histoire serait le roman des rois et le roman l’histoire du peuple. Ses romans font s’entrecroiser les destinées individuelles et l’Histoire publique ; l’écrivain est sensible aux décors et aux transformations qu’impose le cours de l’Histoire.

Le colloque voudrait aussi faire le point sur les relations entre Daudet et les historiens qu’il a beaucoup fréquentés ou admirés : son frère Ernest, son maître Edmond de Goncourt, son voisin et ami Frédéric Masson. Il faudrait explorer souvenirs et correspondances. Par ailleurs, les figures fictives d’historiens – caricaturales - méritent aussi notre intérêt.

 

Lieu du colloque : Mairie de Fontvieille

Date : 21 et 22 mai 2016

Les propositions de communication (titre et résumé d’une page) souhaitées pour le 30 octobre 2015 sont à adresser à Anne-Simone Dufief (anne.dufief@univ-angers.fr), Gabrielle Melison (gabrielle.melison@univ-lorraine.fr) ou à Roger Ripoll (28, rue du Maréchal Franchet d'Esperey Pont de l’Arc 13090 AIX-EN PROVENCE)