"D comme Duccio et Delacroix", par Pascale Dubus, Lettre - 17 - de l'APAHAU
"Pour la première fois depuis la création de l'agrégation d'arts plastiques (Voir quelques programmes publiés les années précédentes : http://www.aix-mrs.iufm.fr/formations/filieres/apl/formation/form_concours.htm#pro), le nouveau programme d'histoire de l'art s'étend de la période médiévale à la période contemporaine (Peinture et narration de Duccio à Delacroix). Il fait pendant au programme du capes d'histoire portant sur Le prince et les arts en France et en Italie, XIVe-XVIIIe siècles. Ces programmes répondraient, selon une source autorisée, à une injonction ministérielle préconisant la transpériodicité pour les « questions d'histoire de l'art portant sur une période antérieure au XXe siècle ».
Il ne fait guère de doute que l'extension des périodes étudiées est liée à l'enseignement de l'histoire des arts à l'école : les préparations aux concours auraient désormais pour mission de former des candidats immédiatement « opérationnels », c'est-à-dire capables de dispenser des cours d'histoire des arts au collège et au lycée. En sachant qu'un préparateur bénéficie d'une douzaine de séances pour couvrir sept siècles de peinture européenne, on est en droit de douter de la « faisabilité » et de la fécondité du programme proposé. Au reste, on peut s'interroger sur l'image de la discipline pour les arts précédant le XXe siècle. L'étude des oeuvres du passé serait-elle remisée dans les limbes de l'histoire ? Si l'on examine les programmes proposés pour la période contemporaine (Art et espace public de 1960 à nos jours <http://www.univ-paris1.fr/bibliotheque/centre-de-documentation-des-arts-plastiques/agregation-et-capes/> ), on aurait tendance à le croire."
Pascale Dubus
Secrétaire de l'APAHAU